La phrase est sur toutes les lèvres : « Le Maroc aura sa Coupe d’Afrique des Nations 2025 le 18 janvier 2026 à Rabat, à l’issue de la finale au stade Moulay Abdellah de Rabat. » Il faut se garder de tant d’optimisme et rester prudent, car la tâche est loin d’être facile, mais l’ambition reste légitime et les réactions chauvinistes sont à proscrire.
Le « Dima Maghrib » doit être accompagné d’une référence à l’Afrique, et le public doit s’interdire de siffler les hymnes nationaux des visiteurs, devenue une habitude chez nous. Pourquoi donc ne pas prévoir la distribution de tracts à l’entrée des stades ?
D’autres mauvais comportements sont à bannir, comme parler en arabe devant des étrangers ne le comprenant pas, ou encore voir en tout visiteur un futur harag.
Pour la première fois, le Royaume accueillera un nombre impressionnant de supporteurs du continent, à en juger par les billets de venues introuvables pour 18 matchs dans des stades qui promettent un grand spectacle et une affluence record, dans et autour de leurs espaces où hooliganisme et racisme doivent être proscrits.
Pour tous ces Africains comme nous, les Marocains doivent leur montrer respect, fraternité et considération, afin de démontrer que le football illustre notre politique officielle sud-sud et que les Africains sont les bienvenus comme tout étranger.
Il est regrettable qu’aucune campagne de sensibilisation n’ait encore démarré, alors que des entreprises nationales montrent déjà leur mobilisation, comme l’ONCF dans les gares et la Royal Air Maroc sur ses appareils, en oubliant de souligner par un message commun que le Maroc a ses racines solides en Afrique.
Si triomphe sportif il y a, il devra être modeste, sans humilier les perdants et sans leur faire perdre confiance dans l’hospitalité marocaine, puisqu’ils seront de futurs ambassadeurs du Royaume en louant tous les aspects positifs de leur séjour d’un mois — parfois un peu moins, parfois un peu plus.
Pourquoi ne pas avoir nommé un « Monsieur bon respect du fair-play et du bien-représenter l’image du pays » ?
Par Jalil Nouri










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