Les Marocains, tous les yeux, oreilles et esprits tournés vers la Coupe d’Afrique et l’espoir de voir le pays la remporter, seront peu nombreux à suivre l’activité politique qui, elle aussi, ne sera pas intense et tournera plutôt au ralenti, avec un Parlement déserté de ses élus pour la plupart, soit en vacances, soit en pré-campagne électorale.
Tout n’est déjà que pour le football et pour les chances des Lions de l’Atlas de briller, y compris au sein des états-majors politiques qui s’apprêtent à mettre en veilleuse leur communication et l’annonce de communiqués touchant à la vie des citoyens, comme les administrations pour lesquelles il ne faudra pas s’attendre à un zèle, déjà rare, pour le traitement de leurs dossiers, pas avant la reprise dans un mois, une fois éteintes les lumières de cette Coupe d’Afrique qui ne sera jamais autant médiatisée et jamais autant discutée dans les foyers, les cafés et les bureaux lors des veilles et lendemains de matchs d’une équipe nationale lestée par la lourde responsabilité de porter l’espoir de tout un peuple accroché à ce rêve.
La seule parenthèse possible au Parlement reste la réunion d’urgence d’une commission sur un sujet lié à cet événement et à ce sport, les seuls à pouvoir autant mobiliser des foules disparates.
Il faudra donc se résoudre à accepter que le football l’emporte sur tout, au moment où les questions liées aux conséquences de l’hiver et aux changements climatiques restent posées, avec un grand besoin de décisions et de réformes qui ne peuvent attendre, alors que le rendement législatif accuse de nombreux retards, voire des arrêts.
Coïncidant avec les fêtes et vacances de fin d’année, cette CAN 2025 sera susceptible d’être à l’origine de la plus longue période de pause politique.
Par Jalil Nouri










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