Forbes Middle East a dévoilé son classement 2025 des 100 entreprises familiales les plus puissantes du monde arabe. Si le monde des affaires marocain peut se féliciter de la présence de trois fleurons dans cette liste prestigieuse, l’absence de certaines figures emblématiques de l’économie nationale soulève néanmoins des interrogations.
Trois groupes marocains figurent dans ce palmarès très attendu. En tête de file, O Capital Group, classé à la 23e place, illustre la puissance financière du Maroc à l’échelle régionale. Issue de la fusion entre FinanceCom et Holding Benjelloun Mezian en 2021, cette entité pilotée par Othman Benjelloun, homme d’affaires de 92 ans dont la fortune est estimée à 1,6 milliard de dollars, opère dans la finance, l’assurance et les investissements stratégiques. C’est sans surprise que le groupe s’impose comme un acteur régional incontournable.
En 80e position, Holmarcom, dirigé par la famille Bensalah, tire son épingle du jeu grâce à sa diversification dans les secteurs clés : finance, agro-industrie, logistique et immobilier. Fondé en 1978, ce conglomérat reste l’un des piliers de l’économie marocaine moderne.
Enfin, à la 84e place, Diana Holding, fondée en 1956 par Brahim Zniber et aujourd’hui présidée par Rita Maria Zniber, confirme sa stature dans l’agro-industrie avec plus de 30 filiales, une surface agricole de 8.300 hectares et quelque 7.200 employés. Le groupe illustre la capacité d’une entreprise familiale à maintenir sa croissance tout en conservant son ancrage territorial.
Une domination du Golfe… et un mystère marocain
Sans surprise, les pays du Golfe, notamment l’Arabie saoudite (33 groupes) et les Émirats arabes unis (32), dominent ce classement, avec en tête les géants Al Muhaidib, Abdul Latif Jameel, et Al-Futtaim. Mais au-delà de cette suprématie attendue, ce classement soulève une question de taille : où sont passés certains des groupes marocains les plus influents ?
Ni le groupe AKWA, appartenant aux familles Akhannouch et Wakrim, ni le groupe Addoha de Anas Sefrioui ne figurent dans cette édition. Une absence d’autant plus étonnante qu’Aziz Akhannouch est considéré comme la première fortune du Maroc, et qu’Addoha reste un acteur structurant du secteur immobilier.
Ces absences peuvent s’expliquer par plusieurs facteurs : critères de transparence financière, structure de gouvernance, internationalisation des activités ou simple choix éditorial du magazine. Mais elles alimentent aussi une interrogation plus profonde : comment expliquer que deux des groupes les plus visibles et puissants du pays soient absents d’un classement qui se veut le reflet des grandes dynasties économiques arabes ?
Vois l’avez bien mentionné , la transparence financière …
Et AL-MADA…Et AQUA Akhannoych