Ce jeudi 1er mai marquera une date supplémentaire dans la lutte pour la défense des droits des salariés et les revendications habituelles visant à rehausser leur niveau de vie, ou du moins à leur assurer des fins de mois moins angoissantes qu’à présent.
En cette année 2025, les syndicats les plus importants, en colère contre l’équipe Akhannouch, placeront la barre encore plus haut en matière d’augmentation des salaires — du moins au-delà des hausses jugées insuffisantes accordées par l’exécutif actuel — et feront la démonstration que la pilule du passage en force dans l’adoption de la loi sur le droit de grève est restée en travers de la gorge, et qu’ils continueront à se battre pour l’abroger. Pour preuve, la dernière réunion avec le gouvernement dans le cadre de la relance du dialogue social s’est déroulée sans anicroche, mais sans la certitude qu’il reprendra de sitôt, puisqu’aucun communiqué ne l’a sanctionnée et qu’aucun rendez-vous n’a été fixé pour la reprise des discussions ou négociations, selon le point de vue que l’on adopte : gouvernement, patronat ou syndicats.
Autant dire que le climat social n’est toujours pas apaisé, et que l’aggravation du chômage ainsi que l’augmentation continue des produits de grande consommation ne plaident pas en faveur de relations sociales de confiance, susceptibles de calmer les esprits et de laisser entrevoir des mois moins tendus à l’approche de la CAN 2025.
Les leaders syndicaux, qui donnent du fil à retordre à Akhannouch et à son ministre du Travail, Younes Sekkouri, ne sont revenus à la table des entretiens avec ces derniers que pour « prendre la température » avant le 1er mai. Et visiblement, le courant n’est pas passé.
Par Jalil Nouri