Récemment, des critiques ont fusé sur les réseaux sociaux concernant le joueur de football Achraf Hakimi. Certains internautes l’ont accusé d’être « hors sujet » en utilisant le drapeau marocain lors de ses célébrations sportives. Cependant, cette critique est loin d’être fondée et mérite une analyse plus approfondie.
Hakimi et le Drapeau Marocain : Anatomie d’un Symbole
Le football est un terrain d’émotions pures, de passions qui unissent et parfois, de polémiques qui révèlent des incompréhensions. Récemment, le débat autour d’Achraf Hakimi brandissant le drapeau marocain après une victoire en est l’exemple parfait. Qualifier ce geste de « hors sujet » est non seulement une critique superficielle, mais c’est surtout passer à côté de la signification profonde d’un acte qui raconte une histoire bien plus grande que celle d’un simple match.
Une Tradition Ancrée dans le Sport Mondial
Avant même d’analyser le cas personnel d’Hakimi, il faut rappeler un fait simple : célébrer avec son drapeau est une tradition universelle et respectée dans le sport. Hakimi ne fait que s’inscrire dans une lignée d’athlètes qui partagent leur triomphe avec leur nation. De Mohamed Salah portant fièrement les couleurs de l’Égypte à Sadio Mané drapé dans le drapeau sénégalais, en passant par les podiums olympiques où cet acte est le couronnement d’une carrière, le symbole est le même. C’est un langage commun qui dit : « Ma victoire est aussi la vôtre ». Isoler et critiquer Hakimi, c’est donc faire un procès d’intention à un geste qui, partout ailleurs, est applaudi comme l’expression ultime de la fierté et de l’accomplissement.
Le Choix du Cœur et le Poids de l’Histoire Personnelle
Là où le geste de Hakimi prend une dimension encore plus puissante, c’est lorsqu’on le lie à son parcours. Né et formé en Espagne, superstar dans un club parisien, il aurait pu choisir une autre voie. Sa décision de représenter le Maroc, la terre de ses parents, est un choix du cœur. Ce n’est pas une nationalité de circonstance, mais une identité revendiquée.
Ainsi, lorsque Hakimi lève le drapeau marocain, il ne célèbre pas seulement une victoire sportive. Il célèbre son histoire, honore le sacrifice de ses parents et tend un miroir à des millions de jeunes de la diaspora. Il leur montre, de la manière la plus visible qui soit, qu’il est possible de s’intégrer et de réussir au plus haut niveau mondial sans jamais renier ni oublier d’où l’on vient. Le drapeau devient alors un pont entre son pays de naissance et son pays d’origine, un symbole de cette double culture qui est une richesse, et non une contradiction.
Au-delà du Terrain : Un Message d’Inspiration
Les critiques semblent ignorer l’impact social d’un tel acte. Dans un monde en quête de modèles, Hakimi, par ce simple geste, devient une source d’inspiration. Il incarne une réussite qui n’oblige pas à l’assimilation silencieuse. Il donne de la force à ceux qui se sentent partagés entre deux mondes, en leur montrant que leur identité plurielle est un atout.
De plus, dans une discipline aussi mondialisée que le football, ces manifestations de diversité culturelle sont essentielles. Elles enrichissent le spectacle et rappellent que le talent n’a ni passeport unique ni couleur unique. Au lieu d’y voir un acte de division, il faut y voir ce que c’est réellement : une célébration de la mosaïque mondiale qui compose le football moderne.
Ce serait plutôt un drapeau quatari qu’il aurait dû exhiber. A 11 M dh mensuels ce serait a reconnaissance du ventre (sans mestimer la performance de l’athlète)