Les tensions entre Paris et Alger continuent de s’aggraver, marquant une nouvelle étape dans le bras de fer qui oppose les deux pays. En cause, le refus systématique de l’Algérie d’accueillir ses ressortissants en situation irrégulière, malgré les obligations de quitter le territoire français (OQTF) émises à leur encontre.
L’Algérie bloque le retour de ses ressortissants
Depuis plusieurs mois, les autorités algériennes opposent une fin de non-recevoir aux tentatives de refoulement de leurs ressortissants expulsés de France. Après l’affaire Doualemn, un influenceur algérien refusé par son pays d’origine, deux nouveaux cas ont été signalés entre le 7 et le 10 mars, selon le média français Valeurs Actuelles.
Parmi eux, Abdelhak B. et Zineddine K., placés en centre de rétention administrative (CRA) en France, ont été refoulés à leur arrivée à l’aéroport d’Alger, bien qu’ils disposaient de passeports en règle. L’Algérie justifie ce refus par des documents manquants dans un des cas, mais ne fournit aucune explication officielle pour l’autre.
L’Algérie suspend ses relations consulaires avec plusieurs villes françaises
Face aux pressions françaises, Alger a décidé de geler ses relations consulaires avec les villes de Marseille, Montpellier et Nice, paralysant ainsi les procédures de laissez-passer et les auditions consulaires pour les Algériens en attente d’expulsion.
En réponse, Paris prépare des mesures de rétorsion ciblées. Une liste de 800 personnalités algériennes appartenant à la nomenklatura aurait été établie, leur interdisant l’accès au territoire français sans justification administrative. De plus, des restrictions de visas pourraient être appliquées à certains responsables algériens habitués aux allers-retours entre les deux pays.
Une crise politique qui s’enracine
Ce climat conflictuel trouve son origine dans le soutien de la France au plan marocain d’autonomie au Sahara, une position qui a provoqué l’ire du régime algérien. Paris semble aujourd’hui déterminé à ne pas céder aux pressions d’Alger, comme l’Espagne l’avait fait avant elle.
Tant que les canaux diplomatiques restent fermés, la crise entre les deux nations risque de s’intensifier dans les semaines à venir.