La nouvelle page des relations entre Paris et Rabat ne pouvait guère mieux commencer qu’avec la signature hier à Rabat dès l’arrivée du président Macron au premier jour d’une visite à l’invitation du roi Mohammed VI, d’une moisson de contrats, 22 au total dans différents secteurs, soit un nombre record mais atteint pour une visite d’un président français dans le royaume.
D’un montant global de 10 milliards d’euros, il ne s’agit là que d’une première tranche car d’autres accords sont attendus aujourd’hui.
Autant dire que la visite du président français s’annonce sous les meilleurs auspices et qu’il ne retournera pas les mains vides à Paris.
Voilà pour le volet économique et technique de cette visite, alors que dire des fruits de celui de la politique et de la question du Sahara qui ont été évoqués en long et en large au cours des entretiens des deux chefs d’états dans une atmosphère détendue et cordiale.
Il en a résulté une entente parfaite et attendue sur l’Europe et le conflit du Proche et Moyen-Orient avec l’appel à un cessez-le-feu immédiat alors que sur la question des provinces sahariennes, le président Macron n’a eu cesse de répéter bien avant son arrivée au Maroc, que son pays allait accompagner au plus près le royaume dans les programmes de développement accéléré du territoire sous souveraineté marocaine. Dans ce sens, a souligné sa fidélité à des relations pérennes avec le royaume et à une coopération multidimensionnelle mutuellement avantageuse pour les deux pays dont le resserrement des liens sera prioritaire quelque soient les conjectures.
Cet engagement entier, clair et franc a agréablement surpris à Rabat, y compris chez les nombreux journalistes venus accompagner le président Macron dans cette phase de retrouvailles avec le Maroc et son roi qui éloigne encore plus le voisin algérien de la France.
Certains pensent qu’avec cette visite bien préparée et riche en perspectives, le chef d’état français a voulu laisser pour ses successeurs à l’Elysée, comme un héritage à préserver soigneusement pour les générations à venir afin que la France ne rate pas tant d’opportunités.
Par Jalil Nouri