Au lendemain de la reprise des relations normales entre Paris et Rabat, concrétisées par la visite du président français au Maroc et un discours historique devant la Chambre des représentants, c’est au tour de la présidente de l’Assemblée nationale française d’effectuer un déplacement dans la capitale, Rabat, et d’y avoir des entretiens avec son homologue, Rachid Talbi Alami.
Lors de cette visite, Yaël Braun-Pivet, pour qui il s’agissait du premier déplacement dans le royaume, a échangé avec Talbi Alami sur les axes de la nouvelle stratégie parlementaire marocaine en matière de diplomatie parallèle, conformément aux directives royales. À l’issue de cette rencontre, un protocole de coopération parlementaire a été signé entre les deux parties pour une durée indéterminée. Ce document vise à traduire dans les faits, bien plus que dans les paroles, le renforcement des relations entre les deux institutions.
En fixant ce cap et en posant les bases de cette nouvelle approche marocaine, Talbi Alami s’inscrit dans une dynamique de rapprochement renforcée, tout en mettant en avant la défense de l’intégrité territoriale du Maroc. Cette position, partagée par le président français Emmanuel Macron dans un soutien inconditionnel, doit désormais être expliquée et relayée au sein de l’Assemblée nationale française pour dissiper les éventuelles incompréhensions de certains députés français.
Ce partenariat d’exception vise également à soutenir la diplomatie parallèle marocaine par un volume dense de coopération entre les deux assemblées. Ce dernier inclut des réunions entre députés, des forums thématiques, des visites réciproques et même des stages.
Ainsi, les bases sont jetées pour une nouvelle manière de travailler au sein des deux institutions parlementaires, en s’appuyant sur une vision modernisée et collaborative.
Par Jalil Nouri
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