Le premier jour de l’Aïd al-Fitr, qui marque la fin du mois sacré du ramadan, a été assombri à Gaza par une frappe aérienne israélienne meurtrière. Selon les secouristes de la Défense civile, au moins huit personnes, dont cinq enfants, ont perdu la vie à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, après qu’une maison et une tente abritant des personnes déplacées ont été ciblées avant l’aube.
« Huit martyrs, dont cinq enfants, ont été tués lors de cette frappe », a déclaré Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile, précisant que la tente servait de refuge à des familles ayant fui les combats.
Ce drame survient alors que des efforts diplomatiques se poursuivent en coulisses pour tenter de rétablir un cessez-le-feu. Le Hamas et Israël ont tous deux confirmé avoir reçu une nouvelle proposition de trêve émise par les médiateurs internationaux — l’Égypte, le Qatar et les États-Unis — dans le but de faire taire les armes à Gaza et de parvenir à la libération des otages israéliens encore détenus.
Un haut responsable du Hamas a annoncé que le groupe avait approuvé la nouvelle proposition, appelant Israël à faire de même. De son côté, le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a confirmé avoir reçu cette proposition, tout en indiquant avoir soumis une contre-proposition. Les détails de ces négociations restent pour l’heure confidentiels.
Depuis l’effondrement de la trêve instaurée le 19 janvier dernier, la violence a repris de plus belle dans le territoire palestinien. Les bombardements et les opérations terrestres israéliens ont été relancés à partir du 18 mars, mettant fin à deux mois de relative accalmie après 15 mois de guerre.
À Gaza, les civils paient toujours le prix fort, entre pertes humaines, déplacement massif et conditions de vie catastrophiques, alors que les appels internationaux pour un cessez-le-feu durable se multiplient.
Salma Semmar