L’armée israélienne a revendiqué une frappe de grande ampleur sur la capitale qatarie, Doha, visant selon Tsahal de « hauts responsables » du Hamas. Dans un communiqué, l’armée et le service de sécurité intérieure (Shin Bet) ont affirmé avoir mené une « opération totalement indépendante », décidée à la suite de l’attaque armée à Jérusalem-Est ayant coûté la vie à six Israéliens et revendiquée par les Brigades Al-Qassam.
Selon les médias israéliens Ynet et Al-Jazeera, les négociateurs du Hamas réunis à Doha pour discuter d’une proposition américaine auraient été ciblés. Parmi eux figureraient Khalil al-Hayya, Khaled Mashaal ou encore Izzat al-Rishq. L’opération, baptisée « Sommet du feu », aurait mobilisé 15 avions de combat, des drones et plus de dix munitions aériennes larguées à 1 800 km d’Israël. Elle était planifiée « depuis plusieurs mois », précise le journaliste militaire Doron Kadosh.
Une haute responsable de la Maison Blanche a confirmé que les États-Unis avaient été informés en amont du raid. Ynet souligne même que l’opération a été coordonnée avec Washington et validée par un cabinet israélien restreint. De son côté, le gouvernement israélien insiste : « Israël l’a initié, Israël l’a mené et Israël en assume l’entière responsabilité. »
Le Qatar a réagi avec vigueur, qualifiant l’opération de « lâche attaque » et suspendant immédiatement les négociations en cours. L’ONU, l’Iran et l’Arabie saoudite ont dénoncé une violation flagrante de la souveraineté qatarie. Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a condamné une « atteinte manifeste aux lois internationales », tandis que le prince héritier saoudien a parlé d’un « acte criminel ».
Un responsable du Hamas à Gaza a confirmé que les négociateurs avaient bien été pris pour cible mais qu’ils avaient survécu. « Dans un nouveau crime sioniste, notre délégation a été attaquée alors qu’elle étudiait la proposition de Trump pour un cessez-le-feu », a-t-il déclaré.
Le ministre israélien des Finances Bezalel Smotrich a salué une « sage décision », tandis que son homologue de la Défense, Israël Katz, a lancé un ultimatum : « Libérez les otages et déposez les armes, ou Gaza sera détruite. »
Dans ce climat explosif, les familles des otages israéliens expriment leur inquiétude quant aux conséquences de cette escalade sur leurs proches toujours détenus à Gaza.