Les cieux de la Syrie se sont une fois de plus assombris sous les bombes. Ce mercredi, Israël a mené de nouvelles frappes aériennes ciblant le cœur d’une ville que les Syriens venaient à peine de reconquérir, dans l’espoir de tourner la page d’une dictature sanglante et d’un conflit interminable. L’émotion et la colère sont vives. Pour beaucoup, ces attaques représentent bien plus qu’une agression militaire : elles incarnent une volonté de déstabilisation politique et sociale à un moment crucial pour l’avenir du pays.
Ce n’est pas la première fois qu’Israël frappe le territoire syrien, mais cette fois-ci, l’indignation est générale. Les Syriens dénoncent une attaque cruelle, survenue alors même que la population commençait à espérer reconstruire son pays sur des bases de justice, de dignité et de cohabitation pacifique. Pour Razan Rashidi, de The Syria Campaign, ces bombardements sont un rappel brutal de l’impunité dont bénéficie Israël dans la région, notamment pour des crimes de guerre et des actes de génocide commis ailleurs, en Palestine.
En prétendant agir au nom de la protection de la communauté druze, Israël tente, selon elle, d’attiser les divisions sectaires et de raviver les tensions communautaires. Pendant ce temps, les civils de Soueïda, pris en étau entre les violences et les manœuvres politiques, crient au secours. Les appels à l’évacuation se multiplient alors que la ville vit sous la menace constante des armes lourdes et des exactions perpétrées par des groupes armés, parfois liés aux autorités intérimaires.
Dans ce contexte de chaos organisé, les Syriens appellent la communauté internationale à cesser de détourner le regard. Ils exigent la fin des interventions extérieures, le respect de leur souveraineté, et surtout, l’ouverture d’un dialogue national inclusif, seul garant d’une paix durable. Après des années d’horreur, le peuple syrien réclame enfin justice et reconstruction, loin des bombes et de l’ingérence.
.