Elon Musk a récemment jeté un pavé dans la mare en révélant sur X (anciennement Twitter) que plus de 20,5 millions d’Américains âgés de plus de 100 ans continuent de percevoir des prestations sociales, dont certains auraient plus de 200 ans. Selon lui, cette situation pourrait représenter « la plus grande fraude de l’histoire de l’humanité ».
Mais comment une telle anomalie est-elle possible dans la première puissance mondiale, où les systèmes de contrôle et de gestion des données sont supposés être parmi les plus avancés ? S’agit-il d’une faille administrative monumentale, d’une fraude organisée à grande échelle ou simplement d’une erreur de traitement des bases de données gouvernementales ?
Des Centenaires… et des Supercentenaires ?
Les chiffres avancés par Musk sont stupéfiants. Selon les données publiées, 4,7 millions d’Américains âgés de 100 à 109 ans perçoivent des allocations de Sécurité sociale. Plus troublant encore, 1,3 million de bénéficiaires auraient entre 150 et 159 ans, et près de 1 000 personnes afficheraient un âge compris entre 220 et 229 ans. Le cas le plus aberrant concerne un individu censé être âgé de plus de 360 ans.
Doit-on alors croire à l’existence secrète de vampires bénéficiant de la Sécurité sociale, comme l’a ironiquement suggéré Musk, ou bien ces données révèlent-elles une défaillance majeure dans le système de gestion des prestations sociales ?
Une Faille Systémique aux Conséquences Colossales
Si ces chiffres sont avérés, comment le gouvernement américain a-t-il pu laisser passer une fraude d’une telle ampleur ? Qui encaisse réellement ces prestations destinées à des personnes qui, de toute évidence, ne peuvent pas être encore en vie ?
Ce problème révèle-t-il une gestion archaïque des bases de données gouvernementales, où des individus décédés ne sont jamais déclarés, permettant à des fraudeurs de continuer à percevoir leurs prestations ? Où se situe la responsabilité des agences fédérales dans cette potentielle hémorragie budgétaire ?
Une Réduction Drastique des Dépenses Publiques en Vue
Ces révélations interviennent alors que le Département américain de l’Efficacité gouvernementale (DOGE), dirigé par Elon Musk sous l’administration Trump, cherche à réduire les dépenses publiques. Musk estime que la fraude aux prestations fédérales (assurance maladie, aide sociale, pensions d’invalidité…) dépasse toutes les escroqueries privées connues et prévoit d’économiser 2 000 milliards de dollars en identifiant ces abus.
Mais la fraude est-elle vraiment aussi massive ? L’annonce de Musk pourrait-elle servir un agenda politique visant à justifier des coupes drastiques dans les aides sociales ?
Un Système à Réformer en Urgence ?
Si cette situation est avérée, elle pose une question cruciale : les États-Unis, première puissance économique et technologique mondiale, sont-ils incapables d’assurer une gestion transparente et efficace de leur système de protection sociale ?
Cette affaire, qui pourrait secouer les sphères politiques et administratives, nécessite une enquête approfondie. Les chiffres avancés sont-ils fiables, ou s’agit-il d’une exagération visant à justifier des réformes budgétaires drastiques ? Une chose est sûre : le système de prestations sociales américain doit impérativement être audité et modernisé.
Si même la première puissance mondiale, avec ses technologies avancées et ses institutions solides, se retrouve confrontée à une fraude massive aux prestations sociales, qu’en est-il du Maroc ? Aux États-Unis, ce sont des millions de « bénéficiaires » centenaires fictifs qui perçoivent des allocations, mais chez nous, le problème prend une autre forme, celle des emplois fictifs et des salaires détournés.
Rappelons qu’à Rabat, l’ex-maire avait elle-même reconnu que la ville payait des milliers d’employés « fantômes », des personnes qui n’ont jamais mis les pieds à leur poste mais continuent de toucher un salaire aux frais du contribuable. Ce n’est pas seulement un problème de gestion, c’est un véritable vol organisé de l’argent du peuple, qui prive les citoyens de services publics efficaces.
Le Maroc doit impérativement réaliser un audit approfondi dans toutes les administrations de l’État, des collectivités locales aux entreprises publiques, afin d’identifier et d’éliminer ces fraudes. Il est inacceptable que des individus perçoivent des salaires sans travailler, pendant que d’autres luttent pour trouver un emploi ou subissent des conditions de travail précaires.
Les responsables de ces détournements doivent être sévèrement punis et condamnés. L’argent public doit servir au développement du pays, pas à enrichir une minorité grâce à des passe-droits et du népotisme. L’exemple des États-Unis prouve que même les grandes puissances peuvent être gangrenées par la fraude, mais au Maroc, il est urgent d’agir pour assainir les finances publiques et restaurer la confiance des citoyens dans l’administration.