Face à la recrudescence de fuites d’informations sensibles vers les médias, le FBI a décidé de recourir à une méthode radicale : soumettre ses propres agents au détecteur de mensonges. L’information, révélée par le Washington Post, a été confirmée par l’agence fédérale, illustrant l’ampleur de la chasse aux fuites initiée depuis le retour de Donald Trump à la présidence en janvier dernier.
Le FBI, principal service de renseignement intérieur des États-Unis, a ainsi recours au polygraphe pour tenter d’identifier les auteurs de ces indiscrétions. Cet appareil, qui mesure des réactions physiologiques telles que la fréquence cardiaque, la respiration ou encore la pression artérielle, est utilisé lors d’interrogatoires ciblés pour détecter d’éventuelles déviations comportementales.
Cette initiative s’inscrit dans une offensive plus large menée par l’administration Trump contre les fuites, jugées comme une menace directe contre la sécurité nationale. La semaine dernière, le ministère américain de la Justice a d’ailleurs assoupli les procédures pour permettre aux procureurs de convoquer plus facilement les journalistes afin d’obtenir des témoignages et des documents, non seulement dans des affaires touchant le FBI, mais aussi le Pentagone et la CIA.
Le message de la Maison-Blanche est clair : toute personne impliquée dans la transmission d’informations sensibles à la presse s’expose désormais à des poursuites sévères. Ce durcissement marque un tournant dans la relation entre l’administration et les médias, à un moment où la transparence gouvernementale se heurte aux exigences accrues de confidentialité imposées par Washington.
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