Les fumeurs des cigarettes devront bientôt mettre un peu plus la main à la poche. À partir du 1ᵉʳ janvier 2026, de nouvelles hausses de prix entreront en vigueur sur les marques les plus consommées, à l’issue des travaux de la commission ministérielle conjointe chargée de la validation des tarifs du tabac. La nouvelle grille sera officiellement applicable après publication au Bulletin officiel.
Selon des sources proches du dossier, les augmentations attendues varieront entre 1 et 2 dirhams par paquet, selon les marques. Elles viseront en priorité les cigarettes dites “populaires”, celles qui drainent le plus gros volume de ventes et qui connaissent pratiquement chaque année des révisions à la hausse. Ces ajustements s’inscrivent dans le cadre de l’accord de fiscalité progressive signé entre le gouvernement et les opérateurs du secteur du tabac, prévu sur la période 2022-2026 et arrivant à son terme l’an prochain.
Parallèlement à la question des prix, la commission ministérielle doit également actualiser la liste des produits de tabac manufacturé distribués au Maroc. Certains d’entre eux pourraient être retirés du marché pour non-respect des dispositions de la loi 46-02 encadrant le régime du tabac brut et fabriqué. Lors de sa dernière réunion, la commission a insisté sur la nécessité de relancer le rendement du droit d’accise (TIC) sur le tabac, en pressant certaines compagnies d’abandonner la stratégie de gel de prix, notamment sur des références haut de gamme.
Ces dernières années, les opérateurs ont en effet absorbé une bonne partie des hausses successives du TIC pour préserver leurs parts de marché, au détriment des recettes fiscales programmées par l’État. Cette politique a également créé des distorsions de concurrence, avec des cigarettes importées de gamme supérieure vendues parfois à des prix inférieurs à ceux de certaines marques populaires locales.
Le gouvernement, lui, compte plus que jamais sur ces recettes stables. Dans le projet de loi de finances 2026, il table sur plus de 17,7 milliards de dirhams de rentrées liées à la consommation de tabac manufacturé. L’exécutif mise ainsi sur une fiscalité renforcée des produits de large consommation, au premier rang desquels les cigarettes, pour sécuriser le financement du budget général et limiter les aléas dans la collecte des impôts.
.










Contactez Nous