Cinq jours après la tragédie qui a frappé la ville d’Örebro, dans le centre de la Suède, les enquêteurs peinent toujours à déterminer les raisons qui ont poussé un ancien élève à ouvrir le feu sur des innocents au sein d’un centre de formation pour adultes. Le drame, qui s’est produit le mardi 4 février à Campus Risbergska, a coûté la vie à dix personnes, avant que le tireur ne mette fin à ses jours.
Une enquête toujours en cours
Lors d’une conférence de presse tenue le dimanche 8 février, le responsable de la police Henrik Dahlström a confirmé que l’origine du passage à l’acte du tireur demeure inconnue. « À travers le travail d’enquête mené, nous ne pouvons pour l’instant pas établir qu’un motif clair existe », a-t-il déclaré, avant d’ajouter : « Nous travaillons pour voir s’il y en a un et ce qu’il peut être ».
Les autorités ont confirmé que l’assaillant, dont l’identité n’a pas encore été rendue publique, était un ancien élève de l’établissement où a eu lieu la fusillade. Toutefois, aucun lien direct avec les victimes n’a été établi jusqu’à présent.
Un bilan humain lourd
Les victimes de cette attaque se composent de sept femmes et trois hommes, tous âgés de 28 à 68 ans. Elles résidaient toutes dans le comté d’Örebro. Aucune information sur leur nationalité n’a été fournie par les autorités locales.
Cependant, l’ambassade de Syrie à Stockholm a indiqué avoir présenté ses condéléances à deux familles syriennes touchées par la tragédie, sans donner plus de détails. Par ailleurs, le ministère bosnien des Affaires étrangères a confirmé qu’une ressortissante bosnienne figurait parmi les décédés et qu’un autre citoyen de Bosnie-Herzégovine avait été blessé.
Une intervention policière déterminante
Dès l’alerte donnée, les forces de l’ordre se sont rapidement déployées sur place pour contrer la menace. « Je suis convaincu que notre action a influencé le cours des événements, interrompant la violence mortelle », a déclaré Henrik Dahlström.
Les premiers témoignages des survivants décrivent une scène de chaos et d’horreur. L’établissement a été placé en confinement immédiatement après le signalement des tirs, et l’intervention rapide des forces de l’ordre a permis d’éviter un bilan encore plus lourd.
Des interrogations qui persistent
Malgré l’ouverture d’une vaste enquête, les autorités suédoises n’ont pas encore réussi à déterminer si cette attaque était préméditée ou si elle résultait d’une impulsion soudaine. Aucune revendication n’a été faite, et les premières investigations n’ont pas révélé de liens avec des groupes extrémistes.
Dans un pays où la violence armée reste relativement rare, cette fusillade a choqué l’opinion publique et relancé le débat sur la sécurité et le contrôle des armes à feu. La Suède, bien que connaissant une augmentation des crimes liés aux gangs ces dernières années, n’avait jamais été confrontée à un massacre d’une telle ampleur.
L’enquête se poursuit pour tenter d’apporter des réponses aux familles des victimes et à une nation encore sous le choc.
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