Il n’était pas revenu dans son pays depuis son dernier spectacle « D’ailleurs ». Cette fois-ci, il y reviendra avec sa dernière création, intitulée « Lui-Même », qu’il vient de lancer au Dôme de Paris pour une franche rigolade et un retour sur soi frais et décapant. Il n’y renie jamais ses origines, ni ses amours passés, ni ses tares.
Avec un don d’ubiquité, tantôt humoriste, tantôt patron de cabaret ou musicien, Gad El Maleh, qui a dépassé la cinquantaine, n’a rien perdu de sa créativité ni de son énergie.
À l’affût de la moindre « noukta » et du moindre phénomène tourné en dérision, Gad se construit des personnages et se moque de lui-même dans son dernier show.
Une grande tournée l’attend après la France, qui le mènera en Belgique et en Suisse, avant une, deux, voire trois représentations à guichets fermés au Maroc, où il continue à surfer sur ses premiers succès, qui ne se sont jamais démentis auprès de ses fidèles admirateurs, prêts à s’esclaffer avant même le début de ses premières vannes.
Gad El Maleh a gardé en « Lui-Même » son humour de potache, sa grande gueule et son fond intact de Marocain, qu’il considère comme un héritage, bien qu’il en rie parfois – et même très souvent – grassement, dans un art qu’il maîtrise comme un artisan doué : l’autodérision. Tout le reste, il l’assume en riant.
Le côté le plus plaisant chez lui, au-delà de ses prestations sur scène et de son attachement à ses amis d’enfance et à sa ville natale de Casablanca, c’est cette faculté à rire de tout avec constance et facilité, quelles que soient les circonstances.
Bravo l’artiste, et à bientôt au Maroc pour de nouvelles parties de franche rigolade !
Par Jalil Nouri
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