La Défense civile palestinienne a annoncé mardi la mort d’au moins 18 personnes dans de nouveaux raids aériens et tirs de l’armée israélienne sur la bande de Gaza, théâtre d’une guerre qui dure depuis maintenant 21 mois.
Selon les secouristes, les frappes israéliennes ont visé plusieurs zones dans le nord du territoire. À Rimal, quartier de Gaza-ville, six personnes ont péri dans un bombardement sur une tente. À al-Chakouch, près d’un point de distribution d’aide humanitaire au nord-ouest de Rafah, deux femmes ont été tuées par des tirs de l’armée, et 13 autres personnes ont été blessées.
Dans le camp de réfugiés d’al-Chati, un correspondant de l’AFP a assisté à une scène poignante : deux hommes fouillaient à mains nues les décombres d’une maison effondrée. « Trouvez-nous une solution ! Chaque jour, nous enterrons nos enfants », a lancé Jihad Omar, désespéré.
Le Hamas a annoncé la mort de Mohammad Faraj al-Ghoul, un ancien ministre, ainsi que d’un membre de sa direction politique. L’armée israélienne, interrogée par l’AFP, a confirmé avoir visé « plusieurs membres du Hamas » dans la zone, sans commenter les autres victimes civiles signalées.
L’armée a également affirmé avoir démantelé un tunnel de 3,5 km dans la région de Khan Younès, sans en préciser la date.
Depuis le 7 octobre 2023, 58.479 Palestiniens, en majorité des civils, ont été tués à Gaza, contre 1.219 morts côté israélien. Des discussions indirectes entre Israël et le Hamas pour une trêve de 60 jours sont en cours au Qatar, mais restent dans l’impasse.