La bande de Gaza continue de compter ses morts. Ce dimanche, douze Palestiniens ont perdu la vie, dont au moins quatre jeunes enfants, à la suite de frappes aériennes israéliennes menées dès les premières heures de la journée, principalement dans la ville de Khan Younès, au sud du territoire. C’est ce qu’a rapporté la Défense civile palestinienne, dénonçant une nouvelle escalade de violence dans une guerre déjà ravageuse.
Selon Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile à Gaza, trois tentes de déplacés ont été ciblées par des avions de chasse israéliens, provoquant la mort de huit personnes, dont deux femmes et quatre enfants âgés de deux à cinq ans. Ces abris de fortune hébergeaient des familles ayant fui les précédentes offensives.
Des images recueillies sur place montrent des secouristes opérant dans l’obscurité, extrayant des corps des décombres. Un corps enveloppé dans une couverture, un autre dans un sac blanc, et un bébé grièvement blessé évacué vers un hôpital. Des scènes tragiques devenues tristement familières à Gaza.
L’après-midi, une nouvelle frappe aérienne a visé un véhicule civil dans l’ouest de Khan Younès, tuant trois autres personnes, selon les autorités locales. Une autre attaque a également touché un groupe de civils dans la ville de Gaza, au nord de l’enclave, faisant un mort et trois blessés.
L’armée israélienne n’a, pour l’heure, pas communiqué sur ces opérations. Depuis la reprise de son offensive le 18 mars, après une trêve de deux mois, Tsahal intensifie ses frappes contre le Hamas dans une guerre qui semble ne plus connaître de fin.
Déclenchée le 7 octobre 2023, la guerre fait suite à une attaque du Hamas sur le territoire israélien, ayant causé la mort de près de 1.400 personnes, en majorité des militaires, selon les autorités israéliennes. En réponse, Israël a lancé une vaste campagne militaire sur Gaza.
Mais les chiffres des pertes humaines palestiniennes continuent de grimper à un rythme alarmant. Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé dimanche un bilan de 52.829 morts, en majorité des civils. Des données jugées crédibles par les Nations Unies, qui soulignent l’ampleur de la tragédie humanitaire en cours.
Alors que les frappes se poursuivent, les populations civiles, épuisées, déplacées et endeuillées, semblent prises au piège d’un conflit sans issue, où les enfants, une fois de plus, paient un prix démesuré.