Selon des observateurs diplomatiques américains basés à Washington, l’administration américaine de Donald Trump aurait demandé au Maroc d’accueillir, sous pression, des Palestiniens appelés à être déplacés par centaines de milliers de la bande de Gaza, en vue de leur fixation définitive dans plusieurs pays arabes. Tous ces pays auraient décliné cette demande, à l’exception de la Libye pour l’instant, y voyant un gain politique potentiel, sans tenir compte des conséquences à long terme.
Le premier de ces gains serait de voir l’actuel gouvernement de Dbeiba bénéficier d’un appui américain pour neutraliser son opposant, le maréchal Haftar, chef d’une armée contrôlant la moitié du territoire libyen ainsi que ses ressources pétrolières. Toutefois, cette option reste peu probable, Haftar étant un allié stratégique des États-Unis de longue date, perçu comme un rempart utile contre le terrorisme régional, malgré son statut d’électron libre.
Quant à l’hypothèse de pressions exercées sur le Maroc pour accueillir des déplacés palestiniens, dans le cas où Tel-Aviv et Washington concrétiseraient leur projet de « Riviera » dans la bande de Gaza, elle semble tout aussi improbable. Le Maroc, de par sa position dans le monde arabe et islamique, reste fermement déterminé à rejeter toute tentative visant à vider la Palestine de sa population. Rabat œuvre résolument pour la défense des droits des Palestiniens, estimant que la paix dans la région ne pourra être instaurée que si les Palestiniens demeurent sur leurs terres et si Israël met fin à sa politique de colonisation.
Enfin, les rumeurs d’un éventuel “deal” conditionnant cette opération à un soutien américain sur la question du Sahara sont à écarter. La reconnaissance par Donald Trump de la souveraineté marocaine sur le Sahara, durant son premier mandat, a marqué un tournant décisif. Une solution définitive est attendue dans les prochains mois. Le reste n’est qu’une suite de spéculations inopportunes.
Par Jalil Nouri
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