Journée de ce lundi très faste pour la Palestine, qui restera inoubliable par le nombre record de pays reconnaissant officiellement son État et son drapeau en 24 heures, prélude à la multiplication d’autres initiatives similaires très prochainement.
Organisée à l’initiative de la France et de l’Arabie saoudite, et contre la volonté affichée de Donald Trump de sanctionner les pays qui se joindraient à ce mouvement historique de reconnaissances d’un État palestinien — au territoire amputé —, l’offensive diplomatique vise à porter leur nombre à 193 afin que la Palestine devienne un membre à part entière de l’ONU et de ses organes subsidiaires, dont un certain nombre travaillent déjà exclusivement sur ces questions.
Plusieurs pays européens et d’autres régions du monde se disent prêts à sauter le pas à l’avenir, pour un pays existant dont le président s’est vu refuser l’entrée aux États-Unis pour assister à l’Assemblée générale annuelle qui s’y tient depuis ce mardi, et dont le dossier palestinien occupera les esprits.
Pris au dépourvu, voire atterrés par cette vague pro-palestinienne au plus haut niveau, de nombreux États se sont rendus à l’évidence de l’expansionnisme israélien avec la bénédiction de Trump ; Israël et les États-Unis se retrouvent désormais isolés face au monde et condamnés pour leur alliance meurtrière et les drames inhumains imposés à Gaza.
Pour éviter une rupture avec le monde arabe et islamique, le président américain semble avoir trouvé la parade en décidant de convoquer un sommet voué à l’échec — après la récente attaque israélienne sur le Qatar — avec les dirigeants des pays de ce bloc. Mais déjà, en guise de réponse à ce projet, certains d’entre eux ayant signé des accords de normalisation avec Israël s’apprêtent à les annuler unilatéralement.
Trump, qui joue gros pour la suite de son mandat et une éventuelle reconduction à la Maison-Blanche qu’il envisage sérieusement, regarde avec froideur et indifférence le génocide en cours à Gaza, dont il compterait confier la reconstruction à ses entreprises, avec la transformation du territoire en station touristique où les visiteurs marcheraient sur les cadavres sans sépulture des victimes de cette tragédie, écrasés par les chars d’Israël.
Par Jalil Nouri
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