L’horreur se répète, encore, dans la bande de Gaza. Dans la nuit de diamnche à lundi, une frappe aérienne israélienne a visé l’école Fatima Bint Assad à Jabalia, dans le nord du territoire, un établissement transformé en refuge pour plus de 2.000 civils déplacés. Le bilan est lourd : au moins 15 morts, dont plusieurs femmes et enfants, et des dizaines de blessés, selon les autorités de la Défense civile palestinienne.
Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a déclaré à l’AFP : « Au moins dix personnes, dont des enfants et des femmes, ont péri dans cette frappe visant une école censée être un lieu de protection pour les familles déplacées. » Les blessés, parfois grièvement atteints, ont été transportés en urgence vers des hôpitaux déjà débordés.
Il ne s’agit malheureusement pas d’un cas isolé. Chaque jour, les bombardements israéliens, incessants, s’abattent sur des zones densément peuplées, faisant de la population civile la première victime d’un conflit devenu incontrôlable.
Depuis la reprise de l’offensive israélienne le 18 mars, après une trêve de deux mois, les frappes se sont multipliées avec pour objectif affiché de faire pression sur le Hamas pour libérer les 58 otages encore retenus à Gaza, dont 34 sont présumés morts. Mais derrière cet objectif militaire, ce sont des abris, des écoles, des hôpitaux et des camps de fortune qui sont quotidiennement pris pour cibles.
Le 5 mai, Israël a même annoncé un plan de “conquête” du territoire palestinien, accompagné de déplacements massifs de la population gazaouie, une décision qui a immédiatement suscité de vives condamnations internationales. Les ONG et les agences onusiennes tirent la sonnette d’alarme, évoquant une catastrophe humanitaire sans précédent et une possible violation grave du droit international.
Chaque jour qui passe transforme un peu plus Gaza en un champ de ruines et de deuil, où les enfants meurent dans ce qui devait être des écoles, les familles s’effondrent dans les lieux censés les protéger, et où les mots ne suffisent plus à exprimer l’indignation.
Face à cette tragédie humaine, le silence complice et l’inaction de la communauté internationale interrogent. Peut-on encore parler de « dommages collatéraux » quand les frappes visent des centres de déplacés ? Peut-on encore justifier l’injustifiable au nom de la sécurité alors que les civils sont réduits à des cibles ?