C’est un tournant énergétique majeur que s’apprête à franchir le Maroc. Les travaux de réalisation du gazoduc reliant le port de Nador à la ville de Dakhla devraient démarrer dès le mois d’août prochain, marquant le début de la phase nationale du méga-projet de gazoduc Nigeria–Maroc, estimée à 6 milliards de dollars.
Ce tronçon, entièrement situé sur le territoire marocain, constitue une pierre angulaire du corridor énergétique continental qui reliera, à terme, le Nigeria à l’Europe, en passant par 11 pays d’Afrique de l’Ouest, avant de remonter vers le nord via le Maroc, pour rejoindre l’Espagne. Après Dakhla, le tracé poursuivra son extension vers la Mauritanie puis le Sénégal.
Bien plus qu’un projet énergétique, ce gazoduc est un levier stratégique pour l’ensemble de la région. Il vise à renforcer la sécurité énergétique, à stimuler l’intégration économique régionale et à encourager les échanges entre les marchés africains, grâce à une infrastructure moderne et interconnectée. Ce projet incarne également la vision du Maroc d’un partenariat sud-sud ambitieux, équilibré et durable, aligné sur les objectifs d’un développement partagé.
Il s’agit également d’une démonstration concrète du rôle du Royaume en tant que pont entre l’Afrique et l’Europe, consolidant son positionnement comme acteur énergétique central, à l’heure où le continent cherche à diversifier ses approvisionnements et à bâtir des alliances stratégiques pour l’avenir.
Le Maroc, une fois de plus, associe développement régional et diplomatie énergétique, traçant une voie d’intégration continentale résolument tournée vers l’avenir.
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Une douce utopie pour nous faire dormir !
C’est le même terme utilisé par le journal espagnol el pais lors de l’annonce du grand projet tanger med: « douce utopie pour endormir le peuple » la caravane passe et les ennemis du succès ne peuvent que constater avec amertume leurs désillusions.