Mercredi soir à Rabat, lors de la prestigieuse cérémonie des CAF Awards, les projecteurs étaient braqués sur elle.
Après l’annonce du sacre d’Achraf Hakimi, la salle entière n’avait d’yeux que pour Ghizlane Chebbak, perle du football marocain et africain. Radieuse dans un caftan d’une élégance rare, souveraine dans son port, la capitaine emblématique des Lionnes de l’Atlas a été élue meilleure joueuse africaine de l’année, un triomphe qui vient couronner une carrière exceptionnelle.
À 35 ans, mère d’une petite fille, Chebbak continue de briller sur les pelouses comme au premier jour. Son palmarès impressionnant et son discours empreint d’humilité ont ému l’assistance, conquise par la force tranquille d’une femme qui a bâti sa légende à la sueur du terrain et au prix de nombreux sacrifices.
Des origines modestes à la scène mondiale
Dans son intervention, Ghizlane est revenue sur son enfance, marquée par la passion du ballon rond qu’elle partageait avec ses voisins garçons, à une époque où jouer au football dans la rue était un acte presque transgressif pour une fille.
Fille de l’ancien international marocain Mohamed Chebbak, elle a grandi dans une famille modeste où le football représentait à la fois une histoire, un héritage et un rêve.
Aujourd’hui, elle en est devenue l’une des plus belles incarnations.
Un plaidoyer vibrant pour les filles du Maroc et d’Afrique
Son discours n’a pas seulement salué son parcours ; il s’est transformé en un plaidoyer fort et émouvant en faveur du football féminin.
Ghizlane a appelé à ouvrir davantage de portes aux filles, à encourager les vocations, à briser les obstacles sociaux et culturels qui freinent encore l’essor du football féminin dans plusieurs régions du continent.
Elle a demandé que chaque petite fille, qu’elle vive dans un village enclavé ou dans une grande ville moderne, puisse rêver, jouer, progresser — et pourquoi pas, devenir championne d’Afrique.
Une ambassadrice naturelle du football féminin
Chebbak s’impose comme un symbole puissant d’émancipation par le sport.
Qu’on soit en milieu rural ou urbain, elle incarne la possibilité de briser les frontières, de s’affirmer, de réussir.
Elle rejoint ainsi l’héritage d’autres grandes figures du sport marocain comme Nawal El Moutawakil et Nouzha Bidouane, pionnières engagées dans la défense et la promotion du sport féminin.
Une voix, une championne, une fierté nationale
Avec ce nouveau sacre, le Maroc récolte plus qu’un trophée : il gagne une porte-parole mondiale du football féminin, une figure respectée qui portera haut les couleurs du Royaume.
Ghizlane Chebbak, digne héritière sportive de son père et joueuse au talent confirmé, incarne aujourd’hui l’espoir de milliers de petites Marocaines et Africaines.
Un visage, une voix, un modèle.
Et surtout, une reine incontestée du football en Afrique.
Par Mounir Ghazali











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