Cette fois -ci, il sera difficile de dire que le coach national cède à ses bons sentiments et aux caprices de joueurs qu’il affectionne pour leur jeu. Walid Regragui, après un bref déplacement en Turquie pour y rencontrer le turbulent Hakim Zyech et une explication franche qui aurait mal tourné, est revenu les mains vides, sans la promesse de son numéro 7 préféré, de venir au Maroc rejoindre l’équipe nationale mais en acceptant de ne pas figurer parmi les titulaires au début des matchs, tant qu’il n’aura pas récupéré toutes potentialités et la forme requise.
Après un long passage à vide de plusieurs mois, Ziyech n’est toujours pas sorti , en effet, d’un long tunnel sombre de déception et de bouderies, de mise à l’écart et bras de fer avec son entraîneur au sein de l’équipe turque du Galatasaray avec laquelle il est sous contrat.
Pour rester logique avec lui-même et fidèle à ses principes, le coach national a joint le geste à la parole et ferme sur sa position n’a pas voulu donné le mauvais exemple en faisant appel à un joueur-capitaine d’équipe de surcroît qui ne joue pas et le préférer à tort à des éléments en possession de tous leurs moyens et performants pour affronter le Gabon chez lui le 15 courant et le Lesotho le 18 à Oujda.
Sur ce malentendu, Ziyech a préféré qu’il ne viendrait pas en concentration ce qui signifie qu’il ne viendra parmi les Lions de l’Atlas.
Le joueur est un habitué de ces « je t’aime moi non plus » et de ces « je viens, je ne viens pas », ou des « je viens à condition que », un langage que les oreilles de Regragui refusent d’entendre car il leur cause des sifflements insupportables.Il semble que le point de retour a été atteint. Cette rupture, à propos de laquelle les spécialistes du ballon rond marocain avaient anticipé, ne tardera pas a éclaté au grand jour sur les comptes d’un Hakim Zyech dépité, que beaucoup de marocains apprécient pour son jeu, mais pour le reste, la coupe est pleine. Regragui n’aura pas à chercher très loin pour le remplacer car il dispose d’une ribambelle de jeunes joueurs épatants et prometteurs, pour endosser le maillot portant le numéro 7, dont le titulaire attitré pendant des années, tombera dans l’oubli, comme avec les clubs perdus.
Par Jalil Nouri
Actu-Maroc.com