Cependant, il y a des signes qui ne trompent pas et ce qui nous tient lieu de démocratie locale est tout à fait pitoyable et d’un spectacle effarant. Une désastreuse gestion locale qui se fait au nom des citoyens et à leurs frais surtout !
Des signes qui ne trompent pas !
Depuis quelques mois, le nombre de députés et d’élus mis en accusation ou sur le coup de poursuites judiciaires a connu un boum retentissant. Une situation inédite, du jamais vu et encore heureux que le ministère de l’intérieur et la justice sont sur le qui vive .
Comme le Marocain moyen, non ce n’est pas un pléonasme, ou le citoyen lambda est friand faits divers et de scandales à répétition, il faut reconnaître que depuis quelques mois les affaires d’élus mis » hors d’état de nuire » ont défrayé la chronique dans une course vertigineuse où majorité et opposition ont engagé une concurrence du genre » attrapes- moi si tu peux »! .
Corruption,détournementsde fonds, malversations, trafic de drogue, concussion, coalition de fonctionnaires : toute la panoplie du parfait brigand a été mise à contribution.
A Rabat, et on n’en parle juste parce que la capitale a un statut particulier, la démission à mi-mandat du Maire révèle une situation de tensions et de gestion unilatérale sur laquelle le Wali est en train de scruter les moindres détails.
Mais pour cela , il y a urgence à élire des conseils locaux avec des profils compétents capables de rehausser le niveau de gestion de la ville en vue du standing que doit avoir Rabat .
De là, la responsabilité des citoyens lors des prochaines consultations locales où il faudra , à travers les urnes, savoir barrer la route aux opportunistes de tous bords !
Et en avoir la volonté citoyenne et politique surtout , sauf que les Rbatis semblent complètement résignés et absolument désintéressés car même un début de débat n’est pas encore d’actualité !
Y-a-t-il une fatalité à ce que nos conseils communaux soient à ce point pris en otage par des élus véreux qui sont tout sauf une association de bienfaiteurs !?
Ne soyons pas dupes, dans un conseil communal tout se négocie, tout est sujet à la surenchère dans une architecture où être membre d’un conseil local correspond à des dividendes et des jetons de présence , sauf que tout cela est proprement illégal !
Y-a-t-il une fatalité à assister dans l’impuissance et la résignation à ce degré zéro de la politique qui prend en otage le bien-être des citoyens et la qualité de vie dans les villes !?
Sommes – nous condamnés à subir ces ripoux qui entrent en politique pour se servir en privilèges indus et absolument pas pour servir leurs électeurs et rendre service à leur ville !?
Il y a quelques semaines, après le scandale du trafic dans lequel sont impliqués deux députés des partis de la majorité gouvernementale, Sa Majesté le Roi avait vigoureusement appelé à un code d’éthique et de déontologie afin d’assainir la vie politique et de couper l’herbe sous les pieds des pourris pour qui la politique est le moyen le plus » sûr » et le plus rapide surtout vers l’enrichissement.
Dans la société civile, certains se sont demandés pourquoi les journalistes sont tenus chaque année de présenter un extrait du casier judiciaire alors que les candidats aux élections ne sont pas obligés de montrer pâte blanche !?
Le plus sûr, par défaut seulement, juste parce que l’enrichissement illicite n’est pas encore actuellement fortement réprimée comme il le faudrait !
Le Maroc mérite mieux que cela !
Pour avancer et poursuivre le chemin du progrès, notre pays a de nombreux défis à relever dont celui d‘assainir la scène politique car il n’est plus permis de faire l’économie d’une opération coup de poing dans le panier de crabes , voire un grand coup de balai dans la grande fourmilière des conseils locaux qui croulent sous les scandales et les malversations !
Le Maroc et les marocains, pour conclure, méritent mieux que ce cirque toxique et malsain !
Tout à fait ,il est peut-être temps de responsabiliser le citoyen qui vend sa voix au plus offrant d’autant plus que cela nuit à l’image du Maroc vis à vis des instances internationales.
Quand nos villes sont prises en otage par le degré zéro de la politique et de la gestion