L’annonce de l’augmentation des tarifs du tramway par le Conseil Communal de Casablanca a immédiatement déclenché un tollé parmi les résidents de la ville. Adoptée lors d’une session ordinaire ce mercredi, la décision d’augmenter le prix du billet simple de 8 à 9 dirhams est vue comme une charge supplémentaire pour des citoyens déjà accablés par une période économique difficile.
Le mécontentement ne s’est pas fait attendre, avec de vives réactions de la part de conseillers municipaux et d’acteurs de la société civile, qui dénoncent une mesure aggravant la situation financière des habitants, en particulier des étudiants qui comptent fortement sur ce moyen de transport pour leurs déplacements quotidiens. Hassan Salahmi, conseiller du district d’Al Hassani, a exprimé son inquiétude, pointant du doigt les conséquences négatives de cette hausse pour les plus vulnérables.
Aziz Chaoui, activiste local, a critiqué la gestion des transports publics par la ville, affirmant que l’augmentation des prix n’est pas une réponse adéquate au déficit opérationnel du tramway. Il appelle à explorer d’autres solutions qui ne pénaliseraient pas davantage les citoyens.
De son côté, Mehdi Lemine, membre de l’organe d’équité et d’égalité des chances, a mis en lumière l’inadéquation de cette augmentation dans le contexte de crise sociale actuelle, exacerbée par les hausses de prix et l’approche de l’Aïd Al-Adha. Il suggère que le conseil repousse cette décision et continue de subventionner le transport en commun comme mesure de soutien à la population.
La révision des tarifs affecte divers abonnements et tickets, touchant une large partie de la population qui dépend du tramway pour ses activités quotidiennes. Face à une inflation croissante, cette hausse est perçue comme un fardeau supplémentaire sur le pouvoir d’achat déjà limité des Casablancais.