Ce lundi, des représentants d’organisations agricoles basées à Huelva, en Espagne, sont arrivés au Maroc pour une mission de recrutement visant à sélectionner près de 4 000 ouvrières saisonnières marocaines. Ces travailleuses rejoindront environ 11 000 recrues marocaines déjà prévues pour participer à la campagne de récolte des fraises dans la région de Huelva.
Selon Asaja-Huelva, l’une des principales associations agricoles de la région, cette mission de recrutement se prolongera jusqu’au 19 décembre. Durant cette période, l’équipe sélectionnera 1 204 travailleurs supplémentaires pour compléter le quota de l’année dernière, qui s’élevait à 16 000 ouvriers saisonniers, dont 11 000 avaient déjà rejoint Huelva.
Cependant, les besoins de la province pour cette campagne dépassent largement les profils disponibles. En effet, bien que 4 000 nouvelles recrues marocaines soient prévues cette année pour l’ensemble des associations agricoles, ce chiffre reste insuffisant pour répondre à la demande croissante du secteur des fruits rouges. Ces embauches ne représentent qu’environ 10 % des emplois saisonniers nécessaires, selon les médias espagnols.
Lors de la campagne précédente, entre janvier et mars 2024, la région de Huelva avait accueilli 14 037 ouvriers saisonniers étrangers, répartis entre plusieurs nationalités : 82 d’Équateur, 371 du Honduras, 503 de Colombie, et surtout 13 081 ouvriers marocains, qui représentent la majorité écrasante des effectifs.
Ce partenariat agricole entre le Maroc et l’Espagne, bien que bénéfique pour les deux parties, met en lumière les défis persistants liés à la main-d’œuvre saisonnière. D’un côté, les producteurs espagnols peinent à combler leurs besoins en travailleurs. De l’autre, les ouvrières marocaines, souvent issues de zones rurales, trouvent une opportunité de revenus, bien que les conditions de travail restent un sujet de discussion dans ce secteur exigeant.
Avec la récolte des fraises et des fruits rouges représentant une activité économique majeure dans la province de Huelva, ces collaborations internationales restent indispensables pour maintenir la compétitivité du secteur.
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Pourquoi les espagnoles ne recrutent par des femmes ouvrières espagnoles ou L’europe