Le vendredi dernier a été marqué par la tenue des conseils de discipline dans plusieurs académies régionales d’éducation et de formation, visant à examiner le cas de quelque 240 enseignants suspendus. Bien que ces réunions aient offert une plateforme d’écoute pour les intéressés, elles n’ont pas permis de parvenir à une résolution définitive, reportant plusieurs décisions à la semaine suivante.
Initiée en janvier, cette affaire avait vu le ministère de l’Éducation nationale suspendre plus de 500 enseignants, leur salaire étant suspendu à l’exception des allocations familiales, en attendant l’évaluation des conseils de discipline. La majorité des enseignants ont depuis repris leur poste, sauf les 240 toujours en attente.
Selon le journal « Al Amq », il se pourrait que ces conseils de discipline soient considérés comme illégaux pour non-respect des délais légaux prescrits par l’article 73 du statut général de la fonction publique, qui exige que les affaires des fonctionnaires suspendus soient résolues dans un délai de quatre mois.
Younes Ferachin, dirigeant du Syndicat National de l’Enseignement (CDT), s’est engagé à continuer de faire pression sur le ministère pour protéger les carrières des enseignants affectés, soulignant que les suspensions étaient la conséquence de leur participation à des grèves et ne devraient pas être traitées comme des fautes.
De son côté, l’Union Nationale de l’Enseignement (UMT) a demandé la réintégration immédiate de tous les enseignants, l’annulation des sanctions disciplinaires et la fermeture définitive du dossier, considérant ces conseils comme une entrave aux libertés syndicales et au droit de grève. Ce conflit entre le ministère et les syndicats d’enseignants indique une crise prolongée qui pourrait impacter sérieusement les droits des enseignants et la stabilité du secteur éducatif.