Les résultats du scrutin espagnol laissent une incertitude planante sur l’avenir politique du pays. L’investiture de l’un ou l’autre des leaders des blocs de droite ou de gauche, Alberto Nunez Feijoo et Pedro Sanchez, respectivement, reste incertaine. Cette situation soulève des interrogations sur la possibilité d’une élection présidentielle ou d’une répétition des élections.
Feijoo, malgré son arrivée en tête (33% des voix et 136 députés), aura besoin de s’ouvrir à d’autres idéologies pour gouverner. Sanchez, malgré sa résistance face au raz-de-marée annoncé, semble incapable de former un gouvernement.
Un délai d’un mois est désormais ouvert pour la constitution du Congrès, au cours duquel des négociations s’ouvriront entre les différents partis pour former un nouveau gouvernement. Les résultats, cependant, suggèrent fortement la possibilité d’une répétition des élections.
Sanchez, pour aspirer à gouverner, devra convaincre les sept députés de la formation séparatiste de droite Junts de s’abstenir lors du vote d’investiture. Sinon, l’Espagne pourrait se retrouver dans une nouvelle situation de blocage politique, conduisant à un nouveau scrutin.
Cette situation souligne la profonde division de la société espagnole, avec un risque réel de blocage institutionnel. Pour Santiago Abascal, président de Vox (extrême droite), « L’Espagne va résister ».
Si un candidat n’obtient pas la confiance du Congrès deux mois après le premier vote d’investiture, le président de la Chambre soumet le décret de dissolution des « Cortes Generales » et convoque les élections. Le « New York Times » résume cette situation comme un « gâchis politique ».