Dans une mise au point officielle adressée à notre rédaction suite à la publication de l’article intitulé « Escalade militaire Inde-Pakistan : avions abattus, bombardements », l’Ambassade de l’Inde à Rabat a souhaité apporter des clarifications fermes sur les événements récents liés à l’opération « Sindoor », pointée par certaines sources pakistanaises comme étant une réponse militaire indienne d’envergure.
Dans ce courrier, l’Ambassade dénonce une campagne de désinformation alimentée par des plateformes sociales proches du Pakistan, relayant des images d’anciens crashs aériens de l’armée indienne (dont ceux de MiG-29 et MiG-21 en 2021 et 2024), utilisées hors contexte pour illustrer prétendument des pertes indiennes dans le cadre de cette opération. Le compte officiel de vérification des faits du gouvernement indien, @PIBFactCheck, a déjà signalé ces intox.
Une attaque terroriste à l’origine de la tension
Selon les précisions diplomatiques indiennes, la situation découle d’un attentat particulièrement sanglant survenu le 22 avril 2025, dans la région de Pahalgam (Jammu-et-Cachemire), perpétré par des membres du Lashkar-e-Taiba, organisation pakistanaise inscrite sur la liste noire de l’ONU. L’attaque a coûté la vie à 26 civils, pour la plupart des touristes, dans des conditions d’une brutalité extrême. L’un des assaillants aurait même exécuté ses victimes à bout portant devant leurs familles, dans une mise en scène de la terreur.
Cette tragédie, la plus meurtrière depuis les attentats de Mumbai en 2008, a été revendiquée par le Front de Résistance (TRF), vitrine du Lashkar-e-Taiba, selon les autorités indiennes. New Delhi affirme avoir transmis à l’ONU des rapports détaillés sur cette organisation dans le cadre du Comité des sanctions 1267, en soulignant la responsabilité du Pakistan dans l’hébergement de réseaux terroristes sur son sol.
L’Opération Sindoor : « Mesurée et ciblée »
Face à l’inaction du Pakistan deux semaines après l’attentat, l’Inde a lancé l’opération Sindoor, qualifiée de « proportionnée et responsable », visant à neutraliser les modules terroristes responsables de l’attaque. Selon les autorités indiennes, cette réponse militaire ciblée n’avait pas vocation à provoquer une escalade, mais à dissuader et prévenir d’autres actions terroristes transfrontalières.