Le Centre Hospitalier Universitaire Ibn Sina, en collaboration avec l’équipe de l’hôpital Paul Brousse (APHP), a réalisé un exploit médical inédit au Maroc en pratiquant deux transplantations hépatiques à partir de donneurs vivants apparentés. La première opération a eu lieu dans la nuit du 9 au 10 septembre, où une jeune femme de 19 ans, en état de coma dû à une insuffisance hépatique aiguë, a reçu le lobe gauche du foie de son père de 53 ans. Cette intervention, la première du genre au Maroc, a été suivie d’une seconde transplantation pour une patiente de 65 ans atteinte de cirrhose avancée. Cette fois-ci, c’est le lobe droit du foie de sa fille de 33 ans qui a été greffé.
Ces succès marquent une avancée significative dans le domaine de la greffe d’organes au Maroc, permettant de renforcer les compétences locales en matière de transplantation d’organes de donneurs vivants. Lancé en 2019 à l’Institut National d’Oncologie, ce programme de transfert d’expertise médicale, chirurgicale et soignante, vise à offrir une alternative au don d’organes de personnes en état de mort cérébrale. Les greffes de donneurs vivants apparentés, rigoureusement sélectionnés, permettent ainsi de réduire les délais d’attente pour les patients inscrits sur les listes de transplantation hépatique.
Ces réussites marquent un tournant décisif pour la médecine marocaine, démontrant la maîtrise et l’expertise des équipes médicales locales dans le domaine complexe de la transplantation d’organes. La réalisation de ces greffes hépatiques à partir de donneurs vivants, une première au Maroc, témoigne non seulement du progrès scientifique mais aussi du dévouement des professionnels de santé marocains. Promouvoir le don d’organes devient essentiel pour soutenir ces exploits médicaux et offrir une nouvelle chance de vie aux patients en attente d’une greffe.