Durant la deuxième semaine du mois sacré, les préoccupations concernant les prix des denrées alimentaires continuent de dominer les débats. Les ménages, confrontés à une cherté de la vie depuis plusieurs mois, peinent à s’adapter à cette situation difficile. Les derniers chiffres du Haut-Commissariat au Plan révèlent une hausse de 10,1% de l’indice des prix à la consommation en février 2023, par rapport à l’année précédente.
Abdelrhni Bensaid, traiteur à Rabat, déclare : « Cette année, nous avons observé une nette diminution des ventes de produits qui agrémentent habituellement les tables de Ftour, ainsi qu’une réduction significative des invitations familiales pour partager la rupture du jeûne. Les gens sont moins enclins à dépenser de l’argent chez les traiteurs pour agrémenter leur Ftour. »
Les consommateurs adoptent des comportements plus économes en privilégiant des recettes moins coûteuses à base d’ingrédients abordables. Le président de la Fédération nationale des associations du consommateur, Ouadie Madih, appelle les ménages à rationaliser leurs dépenses, revoir leurs habitudes de consommation et éviter le gaspillage.
Les autorités gouvernementales sont préoccupées par la situation et travaillent à stabiliser les prix des produits alimentaires. La ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah, affirme que les prix devraient se stabiliser ou baisser grâce à une augmentation attendue de la production dans les prochains jours.
Il est essentiel que les consommateurs remettent en question leurs habitudes de consommation, en ne se basant pas uniquement sur les critères de prix, et espèrent que la situation s’améliorera pour profiter pleinement de ce mois sacré.