Les routes marocaines continuent de faire couler le sang. Du 16 au 22 juin 2025, pas moins de 23 personnes ont perdu la vie et 2.874 autres ont été blessées, dont 95 grièvement, dans 2.105 accidents de la circulation survenus en milieu urbain, selon un communiqué alarmant de la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN).
Les principales causes de ces drames routiers sont tristement connues. En tête, le manque d’attention des conducteurs, suivi du non-respect de la priorité, de la vitesse excessive, du non-respect des distances de sécurité, et de l’inattention des piétons. À cela s’ajoutent des comportements dangereux comme les changements de direction sans signalisation, la conduite en état d’ivresse, ou encore les dépassements interdits.
Face à cette hémorragie, les services de sécurité ont intensifié les contrôles. Ainsi, 50.896 infractions au code de la route ont été relevées. De ces délits, 8.487 procès-verbaux ont été dressés et transmis à la justice, tandis que 42.409 amendes forfaitaires ont été encaissées, pour un total de plus de 9 millions de dirhams.
Les chiffres témoignent également d’une action coercitive accrue : 5.633 véhicules ont été placés en fourrière, 8.487 documents de conduite saisis, et 597 véhicules immobilisés.
Ce bilan hebdomadaire met une nouvelle fois en lumière l’urgence d’un sursaut collectif, tant du côté des pouvoirs publics que des usagers de la route, pour endiguer cette spirale tragique. Malgré les efforts de sensibilisation et de répression, l’insécurité routière reste une plaie nationale dont les causes relèvent autant de comportements individuels que de lacunes systémiques.