Le Maroc a décidé d’importer des bovins domestiques destinés à l’abattage pour assurer l’approvisionnement du marché national en viande rouge ovine et stabiliser les prix qui ont atteint des niveaux vertigineux. Au total, 5 129 têtes ont été importées jusqu’à fin mars, dont 4 529 bovins et 600 ovins.
Cette importation massive a suscité l’inquiétude des militants écologistes et des défenseurs des droits des consommateurs qui craignent une pollution génétique du cheptel national si les éleveurs utilisent le cheptel importé pour la reproduction. Bouazza Kherrati, président de la Fédération Marocaine des Droits du Consommateur (FMDC), a appelé le gouvernement à veiller sur l’opération d’abattage et à assurer un système de traçabilité adéquat pour éviter cette pollution génétique. Le militant pour les droits du consommateur a également noté que le Maroc ne dispose plus que de 20% de son cheptel national, la race locale étant en train de disparaître.
Le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Mohamed Sadiki, a affirmé que les bovins importés du Brésil par le Maroc font partie des meilleures races commercialisées à l’échelle mondiale et qu’il s’agit de la race bovine brésilienne « Nélore », l’une des meilleures races bovines au monde.