Les camps de Tindouf, gérés par le Polisario depuis des décennies, sont secoués par des violentes manifestations de jeunes désabusés. Des camions ont été incendiés et un poste de police a été attaqué dans un camp nommé Aousserd. Cette situation témoigne de l’insécurité grandissante dans les camps de Tindouf, qui ont récemment été touchés par des inondations, ajoutant aux souffrances de milliers de Sahraouis abandonnés par l’Algérie à la merci des milices du Polisario qui les retiennent dans des conditions de vie misérables.
Le détournement d’aide humanitaire par le Polisario, qui a été largement documenté par des organisations internationales, est également source d’inquiétude. Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés a déclaré que les camps de Tindouf étaient « uniques en ce qui concerne l’absence de mécanismes de contrôle internationaux sur les secours destinés aux réfugiés sahraouis ». Cela a permis au Polisario de s’enrichir sur le dos des réfugiés sahraouis et de les maintenir dans des conditions précaires et inhumaines.
L’obstination de l’Algérie à perpétuer le conflit du Sahara en armant et en tirant les ficelles du Polisario a déclenché le retour de flamme avec des dizaines de jeunes du camp de Tindouf cherchant à rejoindre des trafiquants de drogue ou même des groupes terroristes. Cette situation devrait aggraver la répression actuelle de la direction du Polisario contre les voix dissidentes, y compris celles qui appellent au compromis et favorisent le plan d’autonomie du Maroc.
Les troubles au sein des camps expliquent pourquoi le chef du Polisario Brahim Ghali a étonnamment raté le sommet de l’Union africaine. Des images partagées par Le360 montrent un poste incendié de ce que le Polisario appelle sa propre police sur le territoire algérien, confirmant une fois de plus que l’État algérien a abdiqué une partie de ce qui est censé être son propre territoire à une milice séparatiste.
En somme, la situation dans les camps de Tindouf soulève de nombreuses questions sur la responsabilité du Polisario et de l’Algérie dans la détérioration des conditions de vie des réfugiés sahraouis.