Le Procureur général près la Cour d’appel de Fès a pris la décision, ce mardi matin, d’interdire au maire de Fès, Abdelssalam El Bakkali, et au président du conseil de la préfecture de Fès, Hassan Tazi Chellal, du parti Rassemblement National des Indépendants, de quitter le territoire national et a ordonné la confiscation de leurs passeports.
Cette interdiction imposée au maire de Fès découle des poursuites judiciaires engagées au conseil municipal de Fès, suite à l’implication du parlementaire Abdelkader El Boussiri dans un réseau de corruption politique. Cette affaire concerne 14 accusés, dont 12 sont en détention et le maire de Fès et le secrétaire de la municipalité en liberté conditionnelle.
Les mêmes sources ont ajouté que l’interdiction imposée au président du conseil de la préfecture de Fès fait suite aux irrégularités détectées dans le programme “Ouerach”. Récemment, la brigade régionale de la police judiciaire, en coordination avec la Direction générale de la surveillance du territoire, a arrêté 5 personnes soupçonnées d’avoir extorqué des travailleurs de “Ouerach” en exigeant des pots-de-vin pour leur inscription dans le programme.
Il est à noter que le maire de Fès, Abdelssalam El Bakkali, est poursuivi en liberté pour « non-dénonciation de crimes financiers connus de lui ». Par ailleurs, cinq personnes sont en détention, suspectées d’être impliquées dans une affaire d’extorsion de travailleurs du programme “Ouerach” à Fès, qui vise à extorquer les travailleurs pour leur inscription dans ce programme gouvernemental de création d’emplois temporaires, supervisé par le président du conseil de la préfecture de Fès, Hassan Tazi Chellal.