Face à une résurgence notable du criquet pèlerin dans le sud du Maroc, les autorités ont lancé une série d’opérations de lutte préventive sur plus de 2.200 hectares, dans les régions les plus touchées, notamment les vallées du Draa et du Ziz-Ghris. Cette mobilisation fait suite aux derniers constats de la FAO, qui signale une recrudescence de l’activité acridienne dans plusieurs pays d’Afrique du Nord.
Dans son bulletin du 4 avril 2025, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture alerte sur une activité croissante du criquet pèlerin en Afrique du Nord-Ouest, après une résurgence observée en mars dans le Sahara méridional. Le Maroc, relativement épargné jusqu’ici, commence à enregistrer des foyers actifs, notamment entre Assa et Erfoud, Tata, Zagora et Foum Al Hisn. Des groupes d’adultes en reproduction et des larves de stade avancé y ont été détectés.
Les autorités marocaines, en étroite coordination avec les services de protection des végétaux, ont mené des traitements aériens sur 2.000 hectares ainsi que des interventions terrestres sur 249 hectares. Ces actions ciblent les zones critiques pour empêcher l’émergence de nouvelles générations de criquets, dont la reproduction est facilitée par les conditions écologiques favorables actuelles : chaleur et abondance de végétation.
La FAO, qui assure un suivi régulier à travers son système d’alerte acridien, prévoit une poursuite de l’activité dans les semaines à venir. De nouvelles éclosions pourraient survenir à partir de la mi-avril si les conditions restent stables.
La vigilance reste donc de mise pour éviter que cette menace cyclique, désormais amplifiée par les dérèglements climatiques, ne se transforme en crise agricole majeure.
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