Au troisième jour d’un affrontement d’une ampleur jamais vue entre Israël et l’Iran, la guerre a changé de visage. Ce dimanche, les frappes israéliennes ont violemment secoué plusieurs villes iraniennes, dont la capitale Téhéran et la métropole de Machhad, tandis que les missiles iraniens pleuvaient en retour sur le territoire israélien, causant morts et destructions.
Avec plus de 224 morts et plus d’un millier de blessés en Iran, le ministère de la Santé iranien parle d’un bilan humain dramatique. Une frappe ayant touché un immeuble d’habitation dans le centre de Téhéran a provoqué la stupeur. Les autorités iraniennes ont décidé d’ouvrir les mosquées, stations de métro et écoles comme abris d’urgence.
À Jérusalem et sur la côte méditerranéenne, les sirènes n’ont cessé de retentir. À Haïfa, des missiles iraniens ont blessé huit personnes et réduit des bâtiments à l’état de ruines. Au total, Israël compte 13 morts et 380 blessés depuis vendredi.
Benjamin Netanyahu a prévenu : « L’Iran paiera un prix très lourd pour le meurtre prémédité de civils, femmes et enfants ». Dans le même temps, le Premier ministre israélien a affirmé avoir détruit la principale installation d’enrichissement d’uranium à Natanz, ainsi que des dizaines de bases de missiles sol-sol à l’ouest de l’Iran. Machhad, située à 2.300 km d’Israël, a aussi été ciblée.
L’Iran, de son côté, a perdu de hauts gradés militaires et plusieurs scientifiques de son programme nucléaire. Téhéran promet une « riposte dévastatrice » et annonce qu’Israël ne sera bientôt « plus habitable ».
Malgré l’intensité de la confrontation, une issue diplomatique reste en suspens. Donald Trump, allié indéfectible d’Israël, a exhorté à « trouver un accord », tout en laissant planer une éventuelle implication américaine dans le conflit.
Le monde observe avec inquiétude cette guerre totale entre deux puissances qui, après des décennies de tensions indirectes, s’affrontent désormais à ciel ouvert. Et la question demeure : la paix est-elle encore possible, ou s’agit-il du point de non-retour vers une guerre régionale majeure ?
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