Issa Hayatou, figure emblématique du football africain et ancien président de la Confédération Africaine de Football (CAF), est décédé ce jeudi à Paris à l’âge de 77 ans. Hayatou, né le 9 août 1946 à Garoua au Cameroun, n’était pas seulement un ancien joueur de football, mais aussi l’un des dirigeants sportifs les plus influents du continent.
Président de la CAF de 1988 à mars 2017, Hayatou a été à la tête de l’organisation pendant une période de croissance significative pour le football africain, qui a vu une reconnaissance accrue sur la scène mondiale. Sous sa présidence, la Coupe d’Afrique des Nations s’est considérablement développée, et le nombre d’équipes africaines présentes lors de la Coupe du Monde de la FIFA a été augmenté, marquant un tournant dans la perception et la compétitivité du football africain à l’international.
Hayatou a également assumé brièvement le rôle de président par intérim de la FIFA, de octobre 2015 à février 2016, après la suspension de Sepp Blatter. Malgré les turbulences qui secouaient l’organisation à cette époque, Hayatou a réussi à maintenir le cap grâce à son calme et son autorité naturelle, guidant la FIFA à travers une période critique de son histoire.
Son engagement envers le développement du football n’a pas seulement été reconnu au niveau de la gestion des compétitions, mais aussi dans l’amélioration des infrastructures sportives à travers l’Afrique. Un porte-parole de la CAF a exprimé le sentiment général en déclarant : « Nous avons perdu un grand leader, un homme qui a consacré sa vie au développement du football en Afrique. Son héritage restera une source d’inspiration alors que nous continuons à avancer dans notre mission de développer le sport sur le continent. »
La disparition de Hayatou laisse un vide profond dans le monde du football, particulièrement en Afrique, où il était perçu non seulement comme un leader mais aussi comme un mentor pour beaucoup. Ses efforts pour promouvoir le football africain ont laissé un héritage durable qui continuera à influencer les générations futures.