Le leader politique de la formation d’opposition MK et ancien président de l’Afrique du Sud, Jacob Zuma, persiste et signe au sujet du dossier du Sahara, quitte à s’attirer les foudres des dirigeants actuels de son pays, étroitement liés aux positions d’Alger.
Après avoir été sévèrement critiqué par Pretoria pour sa récente visite au Maroc, et surtout pour sa prise de position publique en impliquant l’ambassade de son pays à Rabat, l’ancien président s’est fermement maintenu sur la même ligne, tout comme les autres membres de la direction de sa formation, dans la défense de la cause marocaine. Tous affirment que le plan d’autonomie est la seule solution pour le bien de tout le continent, rendant hommage, au passage, à l’action diplomatique marocaine et aux services rendus pour le progrès des peuples africains.
À l’allure où évolue cette crise ouverte par le parti MK, l’Afrique du Sud n’est pas loin de faire les frais de ces déchirements, à travers lesquels Jacob Zuma entend remettre en cause la manière dont la politique étrangère de son pays est menée. Le parti de l’ANC, au pouvoir, se voit ainsi pris en défaut dans la préservation des intérêts nationaux, au profit de questions idéologiques qui n’ont plus lieu d’être, d’autant que les séparatismes sont en totale contradiction avec l’unité de l’Afrique, sa pacification et la promotion de politiques d’intégration régionale.
Pour cela, le parti MK et son leader Jacob Zuma se disent prêts à aller jusqu’au bout dans la défense de la souveraineté du Maroc sur son Sahara et du plan d’autonomie réaliste et crédible qui y est associé, estimant que l’Afrique du Sud a tout à gagner en changeant de position sur ce dossier et en rejoignant leur plaidoyer.
Par Jalil Nouri