Jean-Marie Le Pen, figure incontournable et controversée de la scène politique française, s’est éteint mardi à l’âge de 96 ans à Garches (Hauts-de-Seine). Il était hospitalisé depuis plusieurs semaines dans un établissement médical où il a passé ses derniers jours, entouré de sa famille.
« Jean-Marie Le Pen, entouré des siens, a été rappelé à Dieu ce mardi à 12H00 », a annoncé sa famille dans un communiqué transmis à l’AFP.
Fondateur du Front national en 1972, devenu plus tard Rassemblement national, Jean-Marie Le Pen a marqué des décennies de débats politiques en France. Il a su imposer son parti comme une force politique majeure, notamment lors de l’élection présidentielle de 2002 où il avait créé un séisme politique en se qualifiant pour le second tour face à Jacques Chirac.
Cependant, à partir de 2011, l’ancien paria de la politique française avait amorcé un retrait progressif de la vie publique. C’est sa fille, Marine Le Pen, qui avait pris la tête du parti dans le cadre d’une stratégie de « dédiabolisation ». Ce changement de cap avait creusé un fossé avec son père, qui continuait à afficher des positions radicales et provocatrices, souvent à l’origine de polémiques.
Ces dernières années, la santé déclinante de Jean-Marie Le Pen avait réduit ses apparitions publiques. Affaibli par des problèmes médicaux, une expertise en juin dernier avait conclu à une profonde détérioration de son état physique et psychique, le rendant incapable de participer au procès des assistants des eurodéputés du Front national.
Mi-novembre, il avait été hospitalisé avant d’être admis dans une structure spécialisée à Garches, à proximité de son domicile de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine). Ce décès met un point final à une vie politique longue et tumultueuse, qui aura laissé une empreinte durable sur la droite française et ses débats sociétaux.
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