La scène littéraire marocaine s’enrichit d’un nouveau roman signé Jean Zaganiaris, fidèle chroniqueur des émois adolescents et des quêtes identitaires. Intitulé Nos vies sont faites comme ça, ce roman paraîtra aux éditions Edern, présentes au Salon International de l’Édition et du Livre (SIEL) qui se déroule en ce moment à Rabat.
Ce nouveau récit plonge le lecteur dans les couloirs d’un lycée de la capitale, où Nicolas, élève peu porté sur les livres, voit sa vie basculer lorsqu’il croise le regard d’une nouvelle venue : Salma. Belle, brillante, passionnée de littérature, elle incarne l’opposé de ce que Nicolas pense être. Pour espérer la séduire, il devra emprunter un chemin inattendu : celui de la lecture. Avec l’aide de Rim, son amie fidèle, il s’initie malgré lui à l’univers des mots qu’il méprisait, découvrant peu à peu que Salma, comme lui, cache bien des mystères.
Dans une langue fluide et sensible, Jean Zaganiaris explore les tourments, les contradictions et les révélations de l’adolescence, avec en toile de fond une réflexion douce-amère sur l’amour, les masques sociaux et le pouvoir de la littérature. L’extrait diffusé, empreint de délicatesse et d’émotion, laisse entrevoir un roman où l’instant amoureux se fige dans une poésie discrète :
« Lorsque ses yeux noirs croisèrent les siens, Nicolas sentit que tout s’immobilisait brusquement autour de lui… »
Installé au Maroc depuis 2004, Jean Zaganiaris n’en est pas à son coup d’essai. Son premier roman Le périple des hommes amoureux (Casa Express, 2015) avait été remarqué par la critique, tout comme Un cœur marocain (Marsam, 2018), Adam Bofary (Onze, 2020), Dieu nous a créés éternels (Orion, 2022) ou encore Le sourire d’Antigone (Onze, 2023). Autant d’œuvres qui témoignent de son attachement à la jeunesse, à la culture marocaine et aux chemins multiples que prennent les destins.
Avec Nos vies sont faites comme ça, l’auteur confirme sa capacité à capturer la fragilité des sentiments, dans un Maroc contemporain en constante mutation.
Par Salma Semmar