Jonathan Harroch, patron du célèbre réseau de fitness City Club, surnommé le « roi des salles de sport » au Maroc, se retrouve au cœur d’un scandale majeur qui pourrait bien marquer la fin de son règne controversé. Cet homme d’affaires franco-marocain, connu pour avoir inondé le marché marocain avec des centaines de salles de sport, a bâti son empire en adoptant une stratégie agressive de braderie. En baissant ses prix d’abonnement annuel à des niveaux défiant toute concurrence, parfois jusqu’à 1000 dirhams par an, il a réussi à attirer une clientèle massive, souvent au-delà des capacités réelles de ses établissements. L’objectif ? Faire du chiffre, peu importe si les salles sont pleines à craquer ou si les abonnés, lassés par l’expérience, ne reviennent que quelques fois avant de renoncer. Pour Harroch, le jeu était simple : collecter un maximum d’argent en capitalisant sur le désengagement naturel de ses clients.
Cependant, derrière cette réussite apparente se cache un personnage à la réputation sulfureuse. Samedi 12 octobre 2024, Jonathan Harroch a été arrêté en flagrant délit dans un hôtel de Casablanca, en possession de cocaïne, entouré de filles de joie. L’affaire a choqué d’autant plus que cette interpellation a eu lieu le jour même de Yom Kippour, une fête juive sacrée.
Les ennuis s’accumulent pour cet homme dont la réussite semblait, jusqu’à récemment, intouchable. Outre ses démêlés avec la justice pour possession de drogue, Harroch est accusé d’être un habitué des chèques sans provision, un sport dans lequel il excelle tout particulièrement. Ce comportement l’a mené à être activement recherché par la police et arrêté. Son entreprise City Club est également au centre d’un contentieux avec la CNSS, qui a saisi ses comptes et mis aux enchères le matériel de ses salles de sport pour défaut de paiement des cotisations patronales. À cela s’ajoutent des accusations portées il y a quelques mois par une influenceuse sur les réseaux sociaux, l’accusant d’évasion fiscale, de harcèlement sexuel, de licenciements abusifs, et de non-versement des salaires à ses employés.
Le modèle économique du « roi des salles de sport », basé sur des abonnements annuels bradés et un service défaillant, a permis à Harroch d’engranger des millions. Mais aujourd’hui, la question se pose : est-ce la fin de l’impunité pour cet homme qui a longtemps musclé son empire en jouant avec les règles ? L’avenir de City Club semble désormais incertain, tout comme celui de Jonathan Harroch.