En écho à la Journée de l’Afrique, Antonio Guterres, Secrétaire général des Nations Unies, a accentué le besoin de voir l’Afrique bénéficier d’une représentation accrue au sommet du système financier international. Guterres a pointé du doigt le manque de représentativité de l’Afrique dans les institutions de gouvernance globale, comme le Conseil de sécurité des Nations Unies et le système de Bretton Woods, qui comprend la Banque mondiale et le Fonds monétaire international. Il a critiqué le refus d’alléger la dette de ces pays et de leur fournir le financement concessionnel nécessaire.
Dans le contexte de cette journée, qui coïncide avec une période où la coopération et la solidarité sont d’une importance cruciale pour l’avenir de l’Afrique, Guterres a exhorté les banques de développement multilatérales à réviser leurs modèles opérationnels. Il a souligné la nécessité de mobiliser des fonds afin d’attirer d’importants investissements privés à des coûts raisonnables pour les pays en développement.
Guterres a également fait appel aux pays développés pour qu’ils soutiennent davantage la lutte contre le changement climatique. De plus, il a insisté sur l’importance d’aider à mettre fin aux conflits armés sur tout le continent africain.
Le Secrétaire général des Nations Unies a fait l’éloge du dynamisme indomptable de l’Afrique et de son potentiel extraordinaire, qu’il s’agisse de l’énergie de sa jeunesse ou des opportunités offertes par le libre-échange. Il a rappelé que la mise en place de la Zone de libre-échange continentale africaine, qui serait le plus grand marché unique au monde, pourrait permettre à 50 millions de personnes de sortir de l’extrême pauvreté d’ici 2035. Cela favoriserait ainsi la réalisation des Objectifs de développement durable et de l’Agenda 2063.
Guterres a encouragé les gouvernements africains à saisir davantage les opportunités offertes par les ressources naturelles, humaines et entrepreneuriales de l’Afrique. Il a également appelé à une augmentation des investissements privés et des ressources nationales.
Enfin, il a invité la communauté internationale à apporter son soutien à l’Afrique. Selon lui, les inégalités historiques et économiques actuelles entravent les progrès du continent. « L’Afrique mérite la paix et la justice et doit pouvoir compter sur la solidarité internationale », a conclu Guterres.