Kim Jong Un, le dirigeant de la Corée du Nord, a récemment intensifié ses menaces de frappes nucléaires contre Séoul et a ordonné l’accélération des préparatifs militaires, affirmant qu’une guerre pourrait éclater à tout moment sur la péninsule coréenne. Ces déclarations ont été rapportées par l’agence d’État nord-coréenne KCNA, suite à une réunion de cinq jours du comité central du Parti des travailleurs de Corée.
Au cours de cette réunion, qui a fixé les orientations stratégiques de la Corée du Nord, le dirigeant a critiqué les États-Unis et annoncé plusieurs développements militaires significatifs. Parmi ces développements, le lancement de trois nouveaux satellites espions en 2024, la construction de drones, et le développement de capacités de guerre électronique ont été soulignés.
En 2023, la Corée du Nord a réussi à mettre en orbite son premier satellite d’observation militaire, le “Malligyong-1″, après deux tentatives échouées. Les services de renseignement sud-coréens suggèrent que cette réussite a été possible grâce à une aide technologique de la Russie, où Kim Jong Un s’est rendu en septembre pour rencontrer le président Vladimir Poutine.
La Corée du Nord a également violé les résolutions de l’ONU en procédant à un nombre record d’essais de missiles balistiques cette année. Elle a même inscrit son statut de puissance nucléaire dans sa Constitution et a testé avec succès le Hwasong-18, un missile balistique intercontinental (ICBM) capable d’atteindre les États-Unis.
Face à ces menaces, les États-Unis ont renforcé leur présence militaire en Corée du Sud, envoyant le sous-marin à propulsion nucléaire USS Missouri, le porte-avions USS Ronald Reagan, et un bombardier stratégique B-52, ce qui a exacerbé les tensions avec la Corée du Nord.