La Confédération africaine de football (CAF) a tranché. À la suite de plusieurs incidents survenus lors de la phase finale de la Coupe d’Afrique des nations féminine organisée au Maroc, la commission de discipline de l’instance continentale a prononcé des sanctions financières à l’encontre de la Fédération algérienne de football (FAF), pointant un comportement jugé « antisportif et inacceptable » de la part de plusieurs joueuses de la sélection féminine.
Le rapport disciplinaire met en lumière une série de manquements graves au règlement de la compétition. Parmi les faits reprochés, figurent notamment des protestations virulentes contre des décisions arbitrales lors d’un match de quart de finale. Ce ne sont toutefois pas les seules infractions relevées.
La commission indique également que des joueuses ont délibérément recouvert le nom du Maroc ainsi que le logo de la Fédération royale marocaine de football (FRMF) sur leur équipement, un geste à forte charge symbolique, perçu comme un acte de défi politique en pleine compétition sportive. Des propos injurieux tenus à l’égard de l’équipe arbitrale, ainsi que le refus de participer aux activités médiatiques officielles, obligatoires dans le cadre du tournoi, ont également été enregistrés.
Face à ces violations cumulées, la CAF a décidé de frapper fort. Une déduction substantielle sera appliquée à la prime de qualification de 200 000 dollars, normalement attribuée à la sélection algérienne. Ce montant, non précisé mais jugé significatif, est à la fois une pénalité financière et un signal fort adressé à la FAF. L’instance africaine a par ailleurs adressé un avertissement formel, précisant que tout comportement similaire à l’avenir exposerait l’équipe à des sanctions plus lourdes, allant jusqu’à l’exclusion des compétitions continentales.
Ce dossier s’inscrit dans un contexte tendu, où les compétitions sportives deviennent parfois l’espace d’expression de tensions géopolitiques. La CAF, en rappelant les principes fondamentaux du fair-play, de la neutralité et du respect des règlements, entend préserver l’esprit sportif et éviter que les enjeux diplomatiques ne viennent parasiter l’arène sportive africaine.
La commission de discipline précise, par ailleurs, qu’elle a mis en attente d’autres dossiers, en rapport avec des incidents observés lors du tournoi, préférant attendre la tenue de la finale, prévue ce samedi et qui opposera le Maroc au Nigeria, pour clore l’ensemble des contentieux.