La cérémonie d’ouverture de la Coupe d’Afrique des Nations pour les joueurs locaux qui s’est déroulée hier vendredi en Algérie a été marquée par des dérapages inattendus et déplacés. Alors que l’on s’attendait à une cérémonie professionnelle et sportive, similaire à celle qui avait eu lieu au Qatar lors de la Coupe du Monde, l’Algérie a choisi de sortir du contexte sportif pour faire passer des messages politiques qui n’ont aucun rapport avec le football.
L’un des moments les plus choquants de la soirée a été lorsque la parole a été donnée à un membre de la famille Nelson Mandela, qui a appelé à la guerre contre le Maroc et a décrit le Front Polisario comme « la dernière des colonies africaines ». Ces propos sont particulièrement inappropriés dans un contexte sportif et ont été condamnés par de nombreux observateurs.
Il est important de noter que le stade a été rempli à presque 80% par des militaires en civil accompagnés de leurs familles pour applaudir les discours prononcés par les dirigeants et scander des slogans racistes envers les Marocains, car il est probable que les citoyens algériens auraient été hostiles à un tel comportement et de tels discours.
La décision de ne pas utiliser la langue française lors de la cérémonie d’ouverture de la CHAN, malgré le fait que l’Algérie est un pays francophone, peut être considérée comme une forme de protestation contre la France avec laquelle l’Algérie est actuellement en désaccord sur divers sujets. Tous les discours prononcés lors de cette cérémonie ont été donnés exclusivement en arabe et en anglais, alors que le français est une langue officielle en Algérie. Cette décision peut être perçue comme une forme de boycott de la France, de la langue française et des communautés francophones.
Enfin, les organisateurs ont voulu mettre en valeur le zellige dans tous les coins visibles de la cérémonie, patrimoine à 100% marocain que l’Algérie veut s’attribuer et qui a déjà suscité des polémiques dans les médias et sur les réseaux sociaux. Il est également à mentionner qu’un avocat marocain, désigné par la Fédération Royale Marocaine de Football, avait déjà mis en demeure l’équipementier allemand Adidas pour avoir mis sur le marché des maillots portés, entre autres, par l’équipe algérienne de football, arguant que ces vêtements étaient marqués par des motifs « zellige marocain » patrimoine marocain. Cela a suscité des tensions supplémentaires entre les deux pays et a ajouté encore plus de polémique à cette cérémonie déjà controversée.