Alors que son propriétaire, Jonathan Harroch, est parti pour passer plusieurs années en prison, avec une première condamnation à deux ans pour chèques sans provision, la chaîne de salles de sport « City Club », qui compte plusieurs dizaines d’établissements à travers le territoire, s’enfonce dans une déconfiture totale, la vouant à une disparition pure et simple à court terme.
Une avalanche de fermetures de salles est déjà en cours, et rien ne semble pouvoir l’arrêter, car les dossiers s’accumulent, en attendant le tour des banques.
Les plaintes devant les tribunaux s’amoncellent, donnant à la justice du grain à moudre et de quoi s’occuper avec ce détenu peu commun.
Les chèques sans provision, les affaires de non-paiement des salaires, des fournisseurs et des loyers démontrent aujourd’hui la légèreté avec laquelle Harroch gérait son empire, aujourd’hui en plein effondrement. Des biens ont déjà été mis en vente par un personnel désorienté face à la tournure des événements et surtout au bord du chômage.
Le propriétaire d’une petite salle louée à City Club, ayant obtenu gain de cause devant la justice pour une dette de 800.000 dirhams de loyer impayé, a vu, impuissant, le personnel de cette unité vider les lieux et partir à la sauvette avec le matériel pour éviter une saisie imminente, venant ainsi allonger la liste des victimes du locataire indélicat.
Un proche d’un des dossiers affirme que tout le modèle économique de cet investisseur était bâti sur une structure prête à s’effondrer comme un château de cartes, car le flamboyant Jonathan Harroch n’avait rien d’un gestionnaire rigoureux, bien au contraire.
Par Jalil Nouri