Alors que les régions du centre et du nord retrouvent, avec prudence, un calme relatif, et que le sud-est a été épargné depuis le début par la vague de colère et de manifestations violentes qui secoue le pays depuis vingt-cinq jours, ce sont désormais les villes et localités du sud, limitrophes du Sahara, ainsi que celles autour d’Agadir – capitale de la moitié sud du Royaume – qui concentrent les craintes d’un embrasement qu’il ne faudrait guère souhaiter dans le contexte actuel.
De petites localités jusque-là à peine repérables sur la carte, comme Aït Amira, Laqliaa, Sidi Bibi, mais aussi des villes comme Tiznit et Taroudant, et plus au sud Tan-Tan et Guelmim, ont été le théâtre des incidents les plus graves. L’attaque inédite d’un poste de gendarmerie à Laqliaa et les agressions indescriptibles contre ses membres en sont une illustration, tout comme les affrontements particulièrement violents – au corps à corps, avec usage d’armes à feu pour certains et d’armes blanches pour d’autres – qui ont duré des heures dans la nuit de mercredi. Dans le même temps, des incidents similaires se produisaient à Tan-Tan et à Guelmim, où des banques ont été attaquées pour la première fois.
Si la situation devenait incontrôlable, le recours à une intervention de l’armée pour rétablir le calme pourrait s’avérer indispensable, comme l’impose toute situation critique afin de restaurer l’ordre dans une région jugée sensible et fragile.
À l’approche d’une solution définitive au conflit du Sahara et face à la multiplication des provocations du Polisario aux frontières, les provinces sahariennes et les villes limitrophes doivent faire l’objet d’une vigilance accrue. Les autorités en sont conscientes : malgré des conditions moins dégradées que dans d’autres régions du pays, le risque de glissement et de contagion de cette fièvre demeure réel. D’où la nécessité de renforcer les moyens de prévention et de lutte contre d’éventuels débordements.
Si les provinces du Sahara venaient à être touchées, c’est l’ensemble du processus de paix qui s’en trouverait retardé.
Par Jalil Nouri
Analyse journalistique de niveau Bac-5. Le recours à l’armée est préconisé pour des questions sociales.
Il faut trraiter les causes pour éviter les consesuences ,les priorités pour notre pays sont loin d’être d’organiser des coupes..