La récente attribution de l’organisation de la Coupe du monde 2030 aux trois nations du football, à savoir le Maroc, l’Espagne et le Portugal, marque une étape décisive pour l’économie et le développement régional. La candidature commune entre ces pays a été saluée pour sa solidité et sa représentativité, tant géographique que sportive, symbolisant un lien fort entre l’Afrique et l’Europe.
La synchronisation de cette annonce avec la rencontre du FMI à Marrakech n’est pas fortuite. La tenue de cette réunion financière majeure à la veille de l’attribution de la Coupe du monde au Maroc a suscité un intérêt accru des financiers pour le royaume chérifien. Cette coïncidence a probablement joué en faveur du Maroc, ouvrant la voie à des investissements plus conséquents et à des faveurs financières pour le pays.
Les premières estimations indiquent un investissement colossale de 50 milliards de dollars répartis entre les trois pays co-organisateurs. Ces investissements ne visent pas seulement la rentabilité immédiate mais plutôt une accélération de développement sur une décennie. L’impact sur le PIB marocain est prévu entre 1 et 2,5 points, avec la création potentielle de 50 000 à 60 000 emplois pour chaque point gagné. Les retombées économiques toucheront plusieurs secteurs, notamment le tourisme, le BTP, les nouvelles technologies, et la consommation intérieure.
Néanmoins, au-delà des chiffres, des défis restent à relever. Le Maroc, malgré ses avancées notables en matière d’infrastructures au cours des deux dernières décennies, doit travailler sur son capital humain, particulièrement dans le domaine du service.
De plus, il est impératif que les entreprises marocaines bénéficient directement de ces investissements. L’association avec des entreprises étrangères devrait être une condition préalable à toute attribution de projets, afin d’assurer une retombée économique maximale au niveau local.
Enfin, l’impact de l’organisation de cette Coupe du monde ne se limite pas uniquement à l’économie. Le rayonnement médiatique et la valorisation du territoire sont d’une importance capitale. L’ambition d’abriter le match de la finale représente une opportunité en or pour le marketing territorial, avec une portée potentielle de plusieurs milliards de vues.
La Coupe du monde 2030 s’annonce donc comme une véritable aubaine pour le Maroc, lui offrant l’occasion de se positionner comme une destination phare sur la scène internationale, tant sportive qu’économique.